Selon la Drees, l’environnement professionnel local, c’est-à-dire le nombre de médecins exerçant la même spécialité installés dans un voisinage proche, peut avoir un impact sur les tarifs et le volume des actes pratiqués. Le mécanisme de concurrence joue donc dans la médecine comme dans d’autres secteurs économiques.
Ainsi, dans les trois spécialités étudiées, le tarif des praticiens est corrélé avec la densité médicale. En moyenne, en 2014, un spécialiste de secteur 2 compte 45 confrères exerçant dans le même secteur conventionnel que lui à moins de 45 minutes de son cabinet. Toutefois, 50 % des spécialistes de secteur 2 ont moins de 20 confrères à proximité, note la Drees.
L'étude dévoile que le volume de soins fourni par un médecin du secteur 2 augmente d'environ 3% lorsque d'autres praticiens s'installent autour de lui pour permettre de compenser en partie la baisse des tarifs pratiqués.
L'étude indique également que "la propension de la population (locale) à accepter de payer plus cher pour un rendez-vous" influe sur le montant des dépassements d'honoraires des spécialistes." Les médecins pratiquent ainsi des tarifs plus élevés dans les zones les plus riches et un accroissement de cette richesse concourt à une hausse des prix."
Contrairement aux médecins de secteur 2, ceux exerçant en secteur 1 n’adaptent pas leur quantité de travail à un changement de leur environnement professionnel local. Une variation de la densité médicale ou de la "richesse locale" n’a donc pas d’incidence significative sur leurs honoraires perçus dans l’année.
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