Le président des Généralistes-CSMF appelle à signer les accords CPTS et assistants médicaux
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les textes issus des dernières négociations conventionnelles, "ne provoquent pas une vague d'euphorie" chez les généralistes libéraux. "Parfois, ils font l'objet d'une franche opposition", reconnaît le Dr Luc Duquesnel, chef de file des Généralistes-CSMF dans son dernier édito, envoyé aux adhérents. Le syndicaliste ne mâche pas ses mots, allant jusqu'à qualifier d'"erreur historique" le projet d'avenant 7 sur les assistants médicaux, qui exclut de fait les médecins avec une activité moyenne (souvent des jeunes), en leur fixant des objectifs de patientèle trop ambitieux. Il faut se rappeler que ce texte, tout comme le projet d'accord conventionnel interprofessionnel sur l'exercice coordonné et les CPTS, ne vise pas la revalorisation de l'exercice des médecins (qui sera l'objet de la convention de 2021), mais est "la réponse de ce Gouvernement à la préoccupation de plus en plus prégnante d’une partie de la population et de leurs élus qui n’acceptent pas de voir se dégrader l’accès aux soins", souligne le généraliste.
"Pour autant, n’y a-t-il rien de bon dans ces textes qui ne concerneront en fait que les médecins volontaires car il n’y a aucune obligation à embaucher un assistant médical ou à adhérer à une CPTS ?", s'interroge Luc Duquesnel. "Bénéficier pendant cinq années renouvelables d’une aide pérenne à l’embauche d’un assistant médical n’est-elle pas une avancée ? Certains médecins se verront même verser tous les ans la totalité du salaire et des charges de cet assistant", relève-t-il. "Avoir la possibilité de financer des organisations permettant la prise en charge des soins non programmés au sein des CPTS n’est-elle pas une avancée ?" Pour le président de l'ex-Unof, l'accès aux soins "est devenu une telle priorité en France, que l’on ne pourra pas s’opposer en même temps aux propositions du Gouvernement et à celles des parlementaires". Il appelle ainsi "les médecins généralistes des Généralistes-CSMF à se prononcer en faveur de l’avenant sur les assistants médicaux et de la convention sur les CPTS, sans se préoccuper de ce que feront les autres syndicats", précisant : "nos patients ne comprendraient pas une opposition de notre part et ne nous le pardonneraient pas". Ces textes, ajoute-il, constituent par ailleurs "un rempart pour que nous restions les chefs d’orchestre du parcours de santé de nos patients". Reste à savoir si les membres du comité directeur de la branche Généralistes de la CSMF, qui se réuniront le vendredi 14 juin, et plus largement les instances de la Confédération, convoquées en assemblée générale le 15, répondront à cet appel.
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