"Maltraitance", "injustice" dans la campagne de vaccination : "le vase déborde" pour les généralistes
"Une des raisons fortes de mon engagement dans le syndicalisme, c'est un sentiment de révolte quand la profession est maltraitée et qu'elle fait l'objet d'injustice", a indiqué en préambule de la conférence de presse le Dr Jacques Battistoni, président de MG France.
Le médecin de famille a tenu à exprimer la "colère des généralistes" alors que le ministère a "sous-estimé" leur engagement dans la campagne de vaccination en lisant une lettre du Dr Théo Combes, président du syndicat dans le Tarn. Ce dernier s'adressait à Olivier Véran en lui demandant "de remplacer les injonctions verticales par une démocratie sanitaire".
MG France a rappelé le peu de doses disponibles et donc l'indispensable "priorisation des patients qui est éthiquement indispensable". "La stratégie vaccinale est paradoxale, d'un côté on nous demande d'aller plus vite dans la vaccination mais on nous donne moins de doses", s'est agacé le Dr Battistoni.
Le praticien a salué l'engagement des généralistes dans la campagne. "Sur 54.000 généralistes, 41.000 vaccinent", a félicité le président de MG France. Il a calculé que si chaque médecin de famille vaccinait 5 personnes par jour, 5 millions de patients pourraient être vaccinés chaque mois. Selon une enquête réalisée par le syndicat, depuis le 8 mars, 76% des répondants constatent des difficultés d'approvisionnement en vaccin.
MG France a fait part d'un "dialogue de sourds, la semaine dernière avec Jean Castex et Oliver Véran". Ces derniers ont une "incompréhension profonde de ce qu'est la vaccination en cabinet", a déploré Jacques Battistoni qui a réclamé des moyens logistiques suffisants.
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