Médecins hommes ou femmes, quelles différences ? Ce que montre une enquête
“Existe-t-il des différences dans la pratique professionnelle et la façon de mener sa carrière selon que l’on est un homme ou une femme médecin ?”, interrogent nos confrères de Medscape, dans une enquête publiée ce jeudi 28 octobre. Pour répondre à cette question, le média a collecté en ligne pendant plusieurs mois les points de vue de 1 006 médecins exerçant en France (dont 51% de femmes), et comparé les réponses des praticiens à celles des praticiennes.
Les enseignements sont nombreux. L’enquête montre notamment que les patients ont tendance à s’adresser plus souvent de manière informelle au médecin si c’est une femme : 51% des répondantes considèrent ainsi que ce manque de formalisme leur arrive “parfois” (contre 43% pour les hommes), et 11% “souvent” (contre 8% pour les hommes). 45% des médecins femmes répondent aussi être souvent confondues avec un(e) auxiliaire médical(e), contre 16% des médecins hommes.
Medscape démontre aussi l’importance qu’apportent les médecins femmes à l’équilibre vie privée/vie professionnelle en matière de conditions de travail. Elles sont 51% à identifier ce critère comme étant le plus important (contre 44% des hommes). Elles sont aussi 13% à signaler comme étant cruciale la conciliation du travail et des responsabilités parentales (contre 4% des hommes). A noter que le critère de la rémunération est lui cité deux fois plus souvent par les praticiens hommes que par leurs consoeurs.
Un impact conséquent sur la carrière des femmes
Sur la question de savoir si être médecin a influencé le choix d’avoir des enfants, elles sont 40% à avoir répondu “oui”, contre 16% pour les hommes. Ces derniers estiment plus souvent que leurs consoeurs (48% vs 39%) que les horaires et les exigences du métier ont un impact négatif sur leur rôle de parent. Quand l’enfant est malade, ils restent moins souvent à la maison que leurs consoeurs (6% contre 21%).
Quel impact du sexe sur la carrière ? 36% des médecins femmes considèrent que cela a une influence négative et 8% très négative. Elles sont aussi 22% à considérer que cela a une influence négative sur leur rémunération, et 3% très négative. Côté hommes médecins, si la majorité jure que leur sexe n’a pas d’influence sur leurs revenus et carrière, 19% jugent tout de même qu’il peut favoriser leur ascension professionnelle et 10% leur rémunération.
[Avec Medscape]
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