Dans un communiqué conjoint diffusé mercredi 3 novembre, organisations étudiantes et médecins enseignants alertaient sur l’éventuelle réduction de l’accès à la formation à la maîtrise de stage par l’Agence nationale du DPC. Cette dernière a dans la foulée démenti cette information. "Toute limitation de l’accès à la formation à la maîtrise de stage serait en rupture complète avec les besoins de chacun et se ferait au détriment des étudiants, des enseignants et des usagers du système de santé", préviennent l’ensemble des organisations des étudiants en médecine et les représentants des médecins enseignants – dont le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), dans un communiqué commun diffusé ce mercredi. Les signataires* dénoncent en effet l’éventuelle réduction de l’accès à la formation à la maîtrise de stage, qui, selon eux, serait envisagée par l’Agence nationale du DPC. Les signataires assurent que l’Agence prévoirait de n’ouvrir la formation au hors quota "qu’une seule et unique fois au cours de l’ensemble de l’exercice professionnel des médecins" et que celle-ci "se limiterait à dix heures" pour toute leur vie, contre une 21 heures hors quota sur 3 ans actuellement. "Ce chiffre de 10 heures pour l’ensemble de la vie d’une médecin – qui sort un peu d’un chapeau – ne correspond à aucune formation à la maîtrise de stage aujourd’hui. Cela nous semble complètement antagoniste à l’esprit du DPC" et ne permet pas de correctement se former "pour accueillir des étudiants en stage [de deuxième et de troisième cycle] dans les cabinets", a estimé le président du CNGE, le Dr Olivier Saint-Lary, contacté par Egora. Pour les organisations, une telle décision aboutirait "inéluctablement" à la "dégradation des conditions de formation des étudiants en médecine".
En conclusion, toute limitation de l’accès à la formation à la maîtrise de stage serait en rupture complète avec les besoins de chacun et se ferait au détriment des étudiants, des enseignants et des usagers du système de santé. 9/9
— CNGE (@CNGE_France) November 3, 2021
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 4 novembre, l’Agence du DPC assure de son côté que "la maîtrise de stage universitaire reste pleinement inscrite dans le dispositif de DPC", et qu’elle n’envisage "nullement de stopper son accès". Depuis 2016, "plus de 11.000 médecins" ont été formés à la maîtrise de stage et financés par l’Agence pour un budget global de "près de 20 millions d’euros", fait-elle valoir. Selon l’ANDPC, un arrêté fixant les objectifs pédagogiques de cette formation à la maîtrise de stage doit être prochainement présenté en Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP), avec pour ambition "d’encadrer de façon qualitative les formations à la maîtrise de stage et de faciliter l’accès à l’encadrement des stagiaires en ambulatoire à toutes les spécialités concernées". En réponse aux inquiétudes des syndicats et associations concernés, l’ANDPC indique qu’elle inscrira "son action dans le cadre de cet arrêté : sélection, référencement et financement des programmes qui y seront conformes et permettront aux étudiants d’être accompagnés efficacement dans leur cursus". *Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG), le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR), et le Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG).
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