Le 13 octobre dernier, Santé publique France alertait, dans son bulletin hebdomadaire, sur un “démarrage rapide et plus précoce de la circulation du virus de la bronchiolite par rapport aux années précédentes”. Deux régions sont déjà en phase épidémiques : le Grand-Est et l’Île-de-France, et bon nombre d’autres (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays-de-la-Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Guyane) sont en phase pré-épidémiques.
Sur la semaine du 4 au 10 octobre, 1.779 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences pour bronchiolite, 643 (36%) ont été hospitalisés et 1 568 (88%) étaient âgés de moins de 1 an. Parmi les 643 enfants hospitalisés, 577 (90%) étaient âgés de moins de 1 an.
Alors que la Haute Autorité de santé ne fait plus apparaître le recours à la kinésithérapie depuis l’actualisation, en 2019, de ses recommandations de la prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois, les kinés ont décidé de se mobiliser. Dans un communiqué, le président de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes rappelle “le rôle essentiel” que ces professionnels jouent concernant la bronchiolite. “Acteurs de la santé publique et spécifiquement formés, les kinésithérapeutes constituent des alliés précieux pour la prise en charge et le suivi des enfants atteints de bronchiolite en ville. La mise en place de réseaux de kinésithérapeutes spécialisés dès les années 2000 a permis de réduire de manière significative le recours aux urgences et la durée d’hospitalisation des nourrissons atteints de bronchiolite”, assure Franck Gougeon.
Il rappelle également que les kinés sont formés pour ausculter les bébés et assurer leur suivi (saturation, fièvre, état respiratoire, hydratation…) ainsi que pour recourir à des techniques de modulation du flux expiratoire, évaluer la gravité de la maladie. Les kinés peuvent enfin réorienter vers les urgences ou le médecin traitant le cas échéant.
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