Pour la quatrième année, le Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (Fnek) publie son indicateur du coût de la rentrée. Ce dernier prend à la fois en compte les frais spécifiques des instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), la contribution de vie étudiante et de campus, la complémentaire santé, l’assurance logement et les frais d’agence ainsi que le matériel pédagogique nécessaire, mais aussi les frais de la vie courante étudiante.
Ainsi, un étudiant inscrit en IFMK débourse en moyenne 7792,4€ pour ses frais de scolarité. La Fnek précise toutefois qu’il existe, à l’heure actuelle, trois types d’instituts de formation : les instituts publics, les instituts privés à but non-lucratif et les instituts privés à but lucratif. Ces trois types de formation sont répartis dans l’ensemble des régions françaises, entraînant des inégalités dans les frais de scolarité pour les étudiants.
Sans surprise, ce sont les instituts de formation privés à but lucratif, tous situés en région parisienne, qui exigent les frais de scolarité les plus élevés. “Les étudiants doivent débourser en moyenne entre 8837,5€ (à l'École Danhier, Paris) et 9250€ (à ASSAS, Paris), soit en moyenne 9076,7€ par an”, estime la Fnek. Du côté des instituts privés à but non-lucratif, une année coûte en moyenne 5390,5€.
Bien que la loi de décentralisation de 2004, qui donne aux régions la charge du financement des formations du sanitaire et social, permette de prendre en charge une partie des frais de scolarité, le syndicat étudiant déplore que seuls 8 IFMK publics sur 25 fonctionnent sur le modèle des frais universitaires (170€ en licence et 243€ en master). Ainsi, les données de la Fnek montrent qu’un étudiant en IFMK public paye en moyenne 1137,10€/an, les prix s’étalant de 170€ à 5770€.
Aux frais de scolarité s’ajoute également la contribution de vie étudiante et de campus qui s’élève à 92€. Cette contribution a été créée en 2018 pour “favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants et à conforter les actions de prévention et d’éducation à la santé réalisées à leur intention”, détaille la Fnek. Malheureusement, le syndicat déplore qu’en dépit de son caractère obligatoire, les étudiants kinés ne bénéficient pas ou peu des...
services universitaires, tels que les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS), aux services universitaires des activités physiques et sportives (SUAPS) et aux services universitaires chargés de l’action culturelle (SUAC).
Parmi les autres dépenses qui incombent aux étudiants en kiné, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) estime que le prix moyen d’une complémentaire santé pour un étudiant est de 307,20€. Outre le prix du loyer, les frais d’agence immobilière sont d'environ de 300€ en Île-de-France, et de 232€ dans les autres régions. L’assurance habitation, elle, est estimée à 67,88€ pour les étudiants franciliens et 69€ ailleurs en France. Pour finir, le coût moyen du matériel pédagogique pour une année a été estimé par la Fnek à 387,17€, soit 124€ de plus qu’un étudiant en licence (262,97€).
Enfin, les étudiants doivent s’acquitter d’environ 1470,20 euros pour les frais de leur vie courante (loyer, alimentation, loisirs, téléphonie, transports, etc). Le coût de la rentrée pour un étudiant kiné est donc estimé à 7792,4€, ce qui représente une augmentation d’environ 3% par rapport à la rentrée 2020.
Les revendications de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie
Fort de ce constat, la Fnek demande que les frais de scolarité, qui représentent le premier poste de dépense des étudiants, soient alignés sur les frais d'inscription universitaire. Le syndicat souhaite également que tous les étudiants aient accès aux Crous ainsi qu’aux services universitaires, y compris pour les logements.
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