Prime de nuit : le cadeau de Touraine qui reste en travers de la gorge des infirmières
15 centimes de plus par heure travaillée. La majoration de la prime de nuit accordée par la ministre de la Santé quelques jours avant de tirer sa révérence ne passe pas auprès des infirmières, qui se sentent plus que jamais méprisées.
La prime de nuit n'avait pas été revalorisée depuis 2001. "Nous demandions une revalorisation de deux points d'indices de cette prime de nuit, soit deux fois 4,68 euros bruts de l'heure", expose à RMC Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière. Les soignantes devront finalement se contenter d'une augmentation nette de 15 centimes d'euros l'heure, soit 1.5 euro pour chaque nuit de 10 heures. Une majoration "ridicule" pour le syndicat. "Nous ne réclamons pas une prime pour une prime, nous avons besoin d'une réelle revalorisation, ne serait-ce que pour couvrir les frais de garde de nos enfants. C'est déjà difficile de trouver une nounou qui accepte de garder nos enfants la nuit, alors si on ne nous donne pas les moyens de les payer, cela veut dire que nous travaillons à perte. Les nounous, elles, prennent une majoration de 4 à 5 euros de l'heure." Autre grief : cette "surprime" sera réservée aux personnels des services d'urgences et de soins intensifs, qui alternent journées et nuits de travail. "Pourtant, croyez-moi, dans les services de médecine, chirurgie, ou gériatrie, quand une infirmière doit gérer 30 patients la nuit, c'est très difficile. Ne pas rémunérer les personnels de ces services, c'est vraiment inadmissible, s'indigne Nathalie Depoire. Nous avons le sentiment d'être méprisés, de ne pas être reconnus pour le travail qui est fait." [avec rmc.bfmtv.com]
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