L'arrêté ministériel diminuant la tarification de l'hôpital de jour, vivement contesté par les hospitaliers, va être retravaillé.
Entré en vigueur le 1er mars, l'arrêté ministériel déclassifiait un certain nombre de prestations en ambulatoire, les facturant comme de simples consultations externes. Un manque à gagner de 500 millions d'euros par an pour les hôpitaux de jour, avait estimé la Fédération hospitalière de France (FHF). La mesure, qui "n'a pas pu être budgétée" par les établissements, déjà touchés par un plan d'économies de 1,1 milliard d'euros pour 2017, a "été prise dans le dos de tous les acteurs de l'hospitalisation, du Parlement, d'un certain nombre d'instances de régulation", s'était indigné dans un communiqué son président, Frédéric Valletoux. Face au tollé, soulevé tant du côté de l'hôpital public que du secteur privé, la ministre de la Santé a décidé de revoir la copie. "L'article sur les tarifs a été suspendu et une nouvelle rédaction est en cours", confirme au Figaro Frédéric Valletoux. Pour les hospitaliers, cette mesure, en contradiction avec le "virage ambulatoire", aurait pu mener à la "disparition pure et simple des hôpitaux de jours". "Ce n'est que le dernier avatar d'une période qui a manqué de pilotage politique et où les techno ont pris le pouvoir", estime Frédéric Valletoux. L'objectif de cette réforme, tirée d'une proposition de l'ex-député PS Olivier Véran et référent santé d'Emmanuel Macron, était de mieux rémunérer les consultations externes pluridisciplinaires, mais elle se serait finalement révélée néfaste. "Je ne me reconnais pas du tout dans cette circulaire", assure de son côté Olivier Véran. [avec lefigaro.fr]
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