Le directeur du CHU de Nîmes soupçonné de corruption et de détournement de fonds publics

25/05/2022 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Le directeur du CHU de Nîmes est visé par une enquête préliminaire pour "favoritisme, corruption passive et détournements de fonds publics". Elle porte sur des travaux effectués à l'hôpital de Nîmes et d'Annecy, que Nicolas Best a dirigé entre 2015 et 2018.

  Le directeur du CHU de Nîmes, Nicolas Best, était interrogé depuis lundi par les enquêteurs de la division économique et financière de la police judiciaire de Lyon dans le cadre d’une enquête préliminaire, déclenchée en décembre 2021 par le Parquet national financier. Cette enquête porte sur des marchés publics concernant des travaux effectués dans l'hôpital gardois et dans celui d'Annecy, qu’il a dirigé de 2015 à 2018. Dans cette affaire, Nicolas Best est soupçonné de favoritisme, corruption passive et détournements de fonds publics". Le site Objectif Gard rapporte notamment des "irrégularités éventuelles alors qu’il dirigeait le centre hospitalier d’Annecy et que des travaux avaient été réalisés pour un montant de près de 47 millions d’euros". Les enquêteurs s’intéressent également à ses liens avec deux sociétés spécialisées dans la réalisation de travaux dans les établissements hospitaliers. "Des entreprises qui travaillaient avec le directeur de l’hôpital d’Annecy et qui ont continué à collaborer avec l’hôpital de Nîmes lorsque Nicolas Best en a pris la direction", pointe Objectif Gard. Des perquisitions ont eu lieu en février dernier dans les CHU de Nîmes et d’Annecy, mais aussi au domicile du directeur. Des documents et du matériel informatique avaient alors été saisis. Lors de sa garde à vue, qui a pris fin ce mardi 24 mai à 17h30, le directeur de l’établissement a réfuté toutes les accusations, a indiqué l’un de ses avocats à l'AFP, Me Philippe Expert. "Il réfute tout acte illicite, tout enrichissement personnel, tout acte de malhonnêteté ou d'avoir avantagé quelqu'un dans l'attribution des marchés publics", a ajouté Me Philippe Barnier. Selon ses avocats, Nicolas Best n’a pas été placé sous contrôle judiciaire, ce qui lui permet de continuer à exercer ses fonctions à la direction du CHU nîmois. Les investigations ont été confiées à la direction zonale de police judiciaire (DZPJ) de Lyon. [avec Objectif Gard, Midi libre et AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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