Les faits débutent ce jeudi 29 septembre. Dix étrangers en situation irrégulière sont interpellés au col de Bousson entre l’Italie et la France, sur la commune de Cervières. Ils sont alors conduits au poste de la Police aux frontières (PAF). Il s'agit de cinq Iraniens et cinq Afghans, dont quatre mineurs accompagnés.
Selon un rapport de la PAF, une femme majeure est prise en charge par les pompiers à la suite "d'une crise d’angoisse à son arrivée dans les locaux". Vers 6h40, elle est évacuée par les pompiers en direction de l’hôpital de Briançon.
Vers 10h, une praticienne du centre hospitalier de Briançon contacte la police pour leur signaler "que la femme se porte bien et que son état ne nécessite pas d’hospitalisation, ni de soin particulier, hormis un petit repos dans les locaux avant de repartir". Elle demande aux forces de l'Ordre de ramener le fils et le mari de la patiente au centre hospitalier. La police refuse et demande à l'inverse que la patiente soit remise aux autorités. L'échange entre la praticienne et les PAF est tendu.
A midi, la praticienne rappelle la PAF. Elle signale leur envoyer le Samu après avoir appris de sa patiente que son mari et enfant restés dans leurs locaux auraient de la fièvre. À 12h25, les pompiers arrivent [...] "Résultat, le médecin souhaite une prise en charge immédiate des personnes pour un diagnostic qui ne nous est volontairement pas communiqué. Par ailleurs, le médecin sollicité par les pompiers refuse de nous donner son identité", conclut la PAF dans son rapport. Finalement, l’enfant de 5 ans et le compagnon de la migrante sont pris en charge par les pompiers et évacués vers le CH de Briançon.
Pour le syndicat Alliance, c’est clair: "Par idéologie, un médecin du CH de Briançon a fait intervenir un équipage de pompiers pour deux personnes irrégulières à la PAF sans besoin de soins dans le but de les faire rentrer sur le territoire. Seul ce médecin de l’hôpital savait qu’un enfant et son père étaient au poste. L’appel vers les pompiers ne fait donc aucun doute", déclare Vincent Guillermin, secrétaire départemental d’Alliance 05. Le syndicat policier a décidé de saisir le préfet des Hautes-Alpes "afin que ce dernier alerte l’Ordre des médecins".
"L’hôpital n’a pas autorité sur nous. Lorsque nous intervenons, nous effectuons un Bilan Médico Secouriste (BMS). En fonction de ce bilan, c’est au médecin régulateur du Centre 15 et non à un médecin de l’hôpital de décider ou non le transfert vers l’hôpital. Ce ne sont jamais les pompiers qui prennent cette responsabilité. Parfois, des personnes semblent aller bien mais le médecin-coordinateur décide le transfert vers l’hôpital pour des contrôles plus poussés", précise sur BFM le colonel Patrick Moreau.
[Avec bfmtv.com]
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