“J’ai eu l’impression d’être un bout de viande”, confie aujourd’hui cette patiente de 50 ans au Parisien, ajoutant qu’elle va “mieux” depuis sa sortie du commissariat. Il y a une semaine, elle a décidé de porter plainte contre un médecin de l’hôpital de Creil (Oise) pour des faits de harcèlement sexuel alors qu’elle attendait d’être prise en charge.
Les faits remontent au mois de juin dernier. Un soir, la quinquagénaire appelle les pompiers après avoir avalé quatre cachets d’anxiolytiques qu’elle prend pour traiter sa dépression. “J’avais besoin qu’on me prenne en charge et qu’on s’occupe de moi”, a-t-elle reconnu devant les policiers. Transportée aux urgences, elle doit attendre de longues heures avant d'être prise en charge par les psychiatres.
Le lendemain de son arrivée, las de patienter, elle interpelle un médecin qui passe dans le couloir. “Il m’a dit que, justement, les psychiatres voulaient me voir”, se souvient-elle aujourd'hui. Le praticien l’emmène dans un bureau de consultation “éloigné” et lui demande alors de s’asseoir sur un brancard. “Il m’a touché les épaules et m’a dit qu’il me trouvait très tendue, qu’il faisait de la réflexologie (…) Ensuite, il a dégrafé ma blouse et m’a demandé de m’allonger sur le ventre, que cela serait mieux”, confie la patiente à nos confrères, ajoutant qu’elle avait le haut du corps “nu” et qu’elle ne portait pas de sous-vêtement sous son bas de jogging. Selon elle, le médecin lui demande ensuite de s’allonger sur le ventre, mais elle commence à serrer les bras autour de sa poitrine, trouvant la situation “étrange”. Malgré tout, elle l’écoute “comme on écoute un médecin qui nous ausculte”.
“Il est descendu jusqu’à mes fesses et il a passé sa main en dessous et m’a caressé les fesses avec les deux mains”, continue-t-elle. Après quelques minutes, elle l’arrête, rattache sa blouse, et regagne le couloir où elle patientait initialement. “Je me suis effondrée.”
La patiente a finalement été hospitalisée un mois et demi dans un établissement spécialisé dans les troubles mentaux. Elle a décidé de porter plainte pour que le médecin “ne refasse pas subir à une autre femme ce que j’ai vécu”.
Contacté par Le Parisien, le Groupe hospitalier public du Sud de l’Oise n’a pas donné suite.
[Avec Le Parisien]
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