"Tout est en hors quotas, comme l’a demandé le ministre", assure, ce vendredi 27 janvier, Michèle Lenoir-Salfati au sujet de la formation à la maîtrise de stage universitaire, faisant part de son "incompréhension" au sujet du communiqué envoyé la veille par le syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) qui affirmait l’inverse et menaçait d’un "fort mouvement de grande ampleur courant février si les droits des MSU continuent à être bafoués par l’ANDPC".
"La décision de hors quotas n'était pas la décision initiale de la section professionnelle des médecins", reconnaît la directrice générale de l’ANDPC. "Elle avait proposé de mettre uniquement les formations initiales, dont l’objectif était de former de nouveaux maîtres de stage, en hors quotas. Mais à la demande du ministre [Olivier Véran, NDLR], nous avons tout modifié et il n’y a pas de raison que ça change à ce stade", ajoute-t-elle.
La directrice générale de l’ANDPC rappelle par ailleurs qu’il existe déjà “deux actions de formation initiale et quatre de formation complémentaire” sur leur site et que d’autres pourraient encore être validées. D’où sa “surprise” à la lecture du communiqué des syndicats regrettant par ailleurs la posture du Collège nationale des généralistes enseignants (CNGE), dont l’une des propositions de formation vient d’être refusée par la commission chargée d’en étudier ou non la conformité avec un arrêté publié au Journal Officiel, et qui serait à l’origine selon elle, de la vive réaction du SNEMG.
Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi, la CSMF abonde dans le sens de l’ANDPC, évoquant une "menace" menée par le SNEMG "sans objet". Pour autant, même si la formation des MSU en hors quotas est accessible, "ce droit a un coût qui ampute l’enveloppe globale de formation de tous les médecins et diminue donc l’accès à toutes les autres orientations prioritaires de formations disponibles", insiste le syndicat. "Ce communiqué du SNEMG doit nous conduire à nous interroger sur les prises de position dominante d’un organisme à la qualité reconnue mais dont le modèle économique tend à lui faire sacrifier les autres orientations du DPC", estime-t-il.
De son côté, le CNGE rappelle que le ministre de la Santé, lors de leur congrès l’an dernier, s’était positionné en faveur d’une "progression du dispositif". "Les congressistes l’ont tous compris comme la possibilité de continuer à former à la maîtrise de stage universitaire en hors quotas ainsi que comme une action volontariste de promouvoir les formations", précise le Pr Olivier Saint Lary, président du collège. Selon lui, les syndicats d’enseignants et d’étudiants en médecine s’inquiètent donc, dans ce communiqué, du nombre de futurs MSU qu’il sera concrètement possible de former. Il estime par exemple à 100 le nombre de personnes qui n'ont pas pu se former à la maîtrise de stage universitaire depuis le début de l’année à cause du "zèle administratif" de l’ANDPC à refuser certaines nouvelles formations.
"Pourtant, l’effort de recrutement des MSU est très important. Nous sommes à 12.000 et il nous faudrait être à 16.000 en 2026", alerte le Pr Saint Lary, qui précise au passage que ce recrutement est d’autant plus essentiel que la mise en place de la quatrième année de médecine générale nécessitera de nouveaux MSU. Le CNGE considère enfin que les précisions concernant la possibilité du hors quotas des formations pédagogiques n’est pas toujours très claire sur le site de l’agence et s’interroge sur la composition des comités chargés de valider ou refuser des formations.
Une réunion se tiendra le 9 février prochain au ministère de la Santé avec l’ensemble des parties prenantes pour faire le point sur le dossier.
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