Plus de titulaire, ni de garde d'interne : le chef de service des urgences de Marmande démissionne
Le Dr Laurent Maillard, en charge de la chefferie des urgences de Marmande depuis six mois, vient d'annoncer sa démission. En cause : un conflit avec l'ARS sur les conditions de fonctionnement du service. L'été est fini mais la crise des urgences perdure. Illustration au centre hospitalier intercommunal de Marmande-Tonneins (Lot-et-Garonne) où le chef de service vient d'annoncer sa démission, révèle Sud Ouest. Le Dr Laurent Maillard, qui avait pris ses fonctions il y a six mois, refuse en effet d'être "responsable d'un service où les conditions ne sont pas réunies pour qu'il continue d'exister". Depuis mai 2021, le service ne tourne qu'avec des médecins intérimaires. Cet été, faute de bras, les urgences ont dû fermer leurs portes chaque soir durant trois semaines à 22h30, ne prenant en charge que les cas les plus graves en nuit profonde. Une nouvelle crise a éclaté il y a dix jours lorsque les internes ont cessé d'assurer des gardes, faute d'encadrement.
Ne disposant plus des effectifs nécessaires pour assurer le fonctionnement du service dans de bonnes conditions, le chef de service a décidé de revenir à la configuration estivale : fermeture nocturne et "filtre" via un "portier", un téléphone relié directement au médecin régulateur du Samu. "Le filtre était moins restrictif", assure le Dr Maillard à Sud Ouest. Mais un "incident" la semaine dernière a conduit l'ARS à exiger un retour à la normale. Une décision que conteste le chef de service. "Ce week-end, les médecins qui ont fait les nuits étaient épuisés. La moitié d'entre eux ne veulent plus revenir à cause des conditions de travail", alerte l'urgentiste. Le mode de fonctionnement "dégradé" est pour lui "la seule solution pour maintenir des urgences à Marmande" et espérer attirer à nouveau de jeunes médecins. [avec Sudouest.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus