Jeudi 16 novembre dernier, une jeune femme consulte un généraliste qu’elle a déjà vu une première fois en juin dernier avec son père, qui souffre de diabète et de cholestérol. Mais cette fois, la consultation se déroule sans ce dernier, en voyage au Maroc, son pays d’origine.
Lorsqu’elle informe le praticien de la raison de sa venue, il se met violemment en colère. “Il m’a dit : vous les Arabes, les Maghrébins, vous voulez tout gratuitement. Avec vous, on a toujours des problèmes”, témoigne la fille du patient au Courrier de l’Ouest. Ce n’est pas tout : le médecin lui jette les documents qu’elle avait apportés avant de l’imiter en train de pleurer et de la frapper dans la poitrine. La secrétaire du cabinet aurait tenté de s’interposer, en le raisonnant.
Selon nos confrères, la jeune femme, qui a immédiatement porté plainte pour des chefs de violence et d’injure publique en raison de la race, de la religion ou de l’origine, a ensuite affirmé à la police que le médecin aurait prononcé plusieurs propos racistes, affirmant notamment que c’était au Maroc de payer les médicaments prescrits. Il l’aurait également frappé à l’épaule.
Assurant qu’elle a un “impact psychologique” suite à ce rendez-vous, la jeune femme a consulté le service de médecine légale du CHU d’Angers. “Ce n’est pas normal, il est devenu fou. Nous sommes une famille bien éduquée, je veux juste qu’il s’excuse”, a-t-elle déclaré.
Contacté par le quotidien local, le médecin n’a pas nié les faits mais conteste en revanche la violence physique. Il ne s’est pas excusé. L’ordonnance a été renouvelée par le pharmacien.
[avec Le Courrier de l’Ouest]
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