Devant la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, la secrétaire d'Etat à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a jugé "légitime" la demande des associations féministes et pro-IVG de revenir sur la clause de conscience spécifique des médecins en matière d'avortement. Demain, les médecins devront-ils faire leurs adieux à la clause de conscience spécifique qui les autorise à refuser de pratiquer une IVG ? C'est en tout cas le souhait des associations féministes et pro-avortement. Ces dernières viennent de recevoir un soutien de taille puisque Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Egalité femmes-hommes, a abondé ce mercredi 26 juin dans leur sens en jugeant "légitime" leur demande de supprimer la clause de conscience spécifique à l'IVG créée par la loi Veil de 1975. Celle-ci s'ajoute à la clause de conscience générale des médecins, qui leur permet de s'abstenir de tout acte médical qu'ils jugeraient contraires à leurs convictions.
Double clause de conscience pour la réalisation d'un #IVG : "Sur les sujets liés à l’interruption volontaire de grossesse il est vraiment important de prendre le temps de mener ce travail sérieusement et d'associer toutes les parties prenantes", plaide @MarleneSchiappa.#DirectAN pic.twitter.com/5Uuhigmmeg
— LCP (@LCP) 26 juin 2019
"C'est une demande récurrente des associations de faire en sorte qu'il n'y ait pas de double clause de conscience pour l'accès à l'IVG", a rappelé Marlène Schiappa devant la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale. "Mon avis personnel serait plutôt de trouver assez légitime cette demande des associations", a ajouté la secrétaire d'Etat, favorable à ce qu'on "maintienne une clause de conscience générale mais que l'IVG ne soit pas stigmatisée comme un acte en particulier".
Mi-juin, les députés ont annoncé le lancement d'une mission d'information pour définir les "évolutions législatives nécessaires" concernant l'accès à l'IVG avec pour objectif de déposer une proposition de loi allongeant de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour avorter. Rappelant être "favorable" à cette mesure, Marlène Schiappa a estimé toutefois que "sur les sujets qui sont liés à l'IVG, il est vraiment important de prendre le temps, de mener ce travail sérieusement, d'associer toutes les parties prenantes". [Avec AFP]
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