
Un médecin devant la justice pour avoir eu recours à une mère porteuse
Un médecin de l'hôpital de Douai (Nord) devait comparaître, mardi 25 mars, devant le tribunal de Lille. Il est soupçonné d'avoir eu recours à une mère porteuse entre 2023 et 2024. L'Ordre des médecins s'est constitué partie civile.

Article mis à jour le 26/03/2025 à 11h00, avec des ajouts sur le renvoi du procès.
Un médecin de l'hôpital de Douai, dans le Nord, devait être jugé mardi 25 mars par le tribunal de Lille. Le praticien, âgé d'une quarantaine d'années, est soupçonné d'avoir eu recours à une mère porteuse, révèle ici Nord. L'affaire remonte à 2023 : le médecin vit à cette époque avec sa nouvelle compagne dans la Somme, mais continue à loger chez son ex-conjointe à Lille pendant ses gardes le week-end à l'hôpital.
En fin d'année 2023, sa nouvelle compagne tombe enceinte. Début 2024, le praticien décide de remplir une pré-reconnaissance de paternité à la mairie de Villeneuve d'Ascq. Or, au lieu de déclarer sa nouvelle compagne – et véritable mère – dans ce document, il inscrit le nom de son ex-conjointe.
Puis, lors de la naissance de l'enfant à l'été 2024, le praticien choisit une mairie de quartier pour déclarer cette naissance et donne une nouvelle fois le nom de son ex-conjointe comme étant celui de la mère de l'enfant. Un employé de l'état civil, qui a un doute, demande le registre des naissances auprès de la maternité et met en évidence l'incohérence.
L'hypothèse d'une fuite à l'étranger
Placé en garde à vue, le médecin est donc soupçonné d'avoir utilisé celle qu'il présente comme sa nouvelle compagne comme mère porteuse. Les policiers n'ont toutefois pas trouvé de traces d'un échange d'argent entre le praticien et cette dernière.
Le mis en cause, lui, n'explique pas son geste, tandis que son ex-conjointe affirme ne pas avoir eu connaissance de l'existence de cette "nouvelle compagne", précisent nos confrères d'ici Nord. "Personne dans l'entourage du professionnel de santé, qui possède la double nationalité franco-algérienne, ne savait qu'il était devenu papa. L'une des pistes explorées, est celle d'une volonté de fuite du médecin avec l'enfant vers l'Algérie", précisent-ils.
Les deux femmes ont, elles, été mises hors de cause dans cette affaire. L'enfant vit désormais avec sa mère biologique.
Enfin, l'Ordre des médecins a décidé de se constituer partie civile dans cette affaire.
Le procès, prévu mardi, a finalement été renvoyé au 2 avril sur demande de l'avocate du prévenu, puisque que ce dernier n'a pas pu se présenter en raison d'un "déménagement", rapporte ici Nord.
[avec ici Nord]
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