Accusé de s’être affranchi des règles, le Pr Raoult se défend : "Il fallait gérer ça comme une guerre"
Le célèbre infectiologue fait l’objet d’un signalement au Parquet de Marseille : il n’aurait pas recueilli le consentement libre et éclairé de ses patients dans le cadre de ses recherches sur l’hydroxychloroquine. Alors que l’ANSM a saisi l’Ordre des médecins, le Pr Raoult répond à ses détracteurs. Le feuilleton Raoult continue. Alors que la controverse sur l’apport de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge du Covid-19 fait rage, le chercheur marseillais est désormais accusé de ne pas avoir recueilli le consentement libre et éclairé de ses patients dans le cadre de ses recherches. A la suite d’un signalement, reçu le 3 avril, le procureur de Marseille a saisi l’ANSM, qui elle-même a saisi l’Ordre des médecins, a révélé mercredi Le Canard enchainé. Une information confirmée à Egora.fr par une source interne à l’Ordre des médecins. Les éléments seront transmis au CDOM des Bouches-du-Rhône duquel relève le Pr Raoult, afin qu’il « apprécie » le dossier. Mais « aucune plainte n’a à ce jour été déposée devant la juridiction ordinale contre le Pr Raoult par une autorité administrative ou politique », précise cette même source. L’Ordre est néanmoins déterminé à traiter le célèbre infectiologue comme n’importe quel médecin lambda : « Tous les médecins sont égaux face au droit et face à leurs obligations déontologiques », quelle que soit « leur notoriété ».
Interviewé hier par Europe 1 puis par BFMTV, le Pr Raoult a défendu ses méthodes. « Les patients savaient "bien sûr" qu'on leur administrait de l'hydroxychloroquine », a-t-il assuré à Europe 1. "Après, la question est de savoir s'il faut faire de la recherche ou soigner les malades. Moi, j'ai dit qu'il fallait les soigner, que ce n'était plus le temps de la recherche." « Il fallait gérer ça comme la guerre », s’est-il défendu sur BFM. « Pour moi, la question n’était pas de savoir si on allait ‘protocoliser’ les patients alors que les résultats ne sortiraient pas avant la fin de l’épidémie. » [Avec Europe 1 et BFMTV]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus