Dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, l’infectiologue marseillais Didier Raoult a réagi vigoureusement à la publication dans la revue The Lancet d’une étude alertant sur l'inefficacité et les risques liés à l’hydroxychloroquine face au Covid-19. “Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici elle sauve des vies”, a lancé le Pr Didier Raoult dans une énième vidéo postée sur les réseaux sociaux ce lundi 25 mai. L’infectiologue directeur de l’IHU Méditerranée de Marseille réagissait à la publication dans la revue scientifique The Lancet d’une vaste étude sur l'utilisation de la chloroquine ou de son dérivé pour lutter contre le Covid-19. Les résultats négatifs montraient, en effet, une augmentation de la mortalité, ainsi que des troubles cardiaques. “Ici, il nous est passé 4.000 malades dans les mains, ne croyez pas que je vais changer d'avis parce que des gens font du big data, qui est une espèce de fantaisie complètement délirante qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité et qui mélange tout”, a-t-il déclaré, qualifiant cette étude de “foireuse”. Le professeur a par ailleurs assuré avoir réalisé 10.000 électrocardiogrammes.
Les dernières études publiées sur l'hydroxychloroquine montrent une discordance entre les données observationnelles et les analyses rétrospectives de bases de dossiers de patients.
A l'IHU, nous faisons confiance à la réalité, pas au big data mal maitriséhttps://t.co/DNZNKXJSnh— Didier Raoult (@raoult_didier) May 25, 2020
Sur les 36 décès observés à l’IHU, “aucun n’est mort de tachycardie ventriculaire”, a assuré Didier Raoult. “Comment est-ce possible que, nous, sur les 4.000 [patients traités à l’IHU], il y en ait zéro, et qu’un papier rapporte 10%. Qui se trompe ? Celui qui n’a pas vu les malades ou ceux qui les ont examinés ? Ce n’est pas sérieux”, s’interroge-t-il ironiquement. Selon Didier Raoult, il existe également “une dérive des journaux de recherche médicale”. Ce dernier dénonce une torsion de la réalité observable. “Je ne vais pas changer d'avis parce qu'il y a une publication qui raconte autre chose, quel que soit le journal dans lequel il passe”, a-t-il martelé, ajoutant par la suite que “ce qui se publie dans la littérature est complètement déraisonnable”. Figure désormais médiatique, l’infectiologue marseillais sera ce mardi à 18 h l’invité de la chaîne de télévision LCI et s’exprimera sur le sujet.
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