Alerte sur une augmentation des dépenses de soins de ville plus forte que prévue
Il existe "un risque élevé de dépassement du sous-objectif des soins de ville au vu de la progression de ces dépenses au cours des six premiers mois de l'année 2024", écrit le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie, dans son dernier avis dévoilé par le quotidien Les Echos.
La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) prévoyait une dépense de 108,4 milliards d'euros pour les soins de ville en 2024. Mais sur les six premiers mois de l'année, "les dépenses brutes effectives" liées aux soins de ville ont progressé de +5,7% par rapport à la même période en 2023, soit 1,5 point supplémentaire par rapport à l'objectif fixé de +4,2%, analyse, dans un avis du 26 juillet relayé par Les Echos, un comité d'experts chargé de suivre tous les six mois l'écart entre les dépenses réelles de l'Assurance maladie et l'objectif fixé par la LFSS.
L'écart concerne "la plupart" des postes de soins de ville : biologie médicale, transports de patients, honoraires des médecins spécialistes, des masseurs-kinésithérapeutes, arrêts maladie, médicaments et dispositifs médicaux, indique le comité, observant la "dynamique" du volume des prises en charge.
Plusieurs variables devraient faire évoluer les dépenses au deuxième semestre, poursuivent-ils, citant notamment une augmentation des recettes via le doublement des franchises et participations forfaitaires sur sur les médicaments, consultations ou transports sanitaires, ou des hausses de dépenses après la revalorisation des tarifs des médecins libéraux.
Si la LFSS inclut toujours une "réserve" en cas de dépassement de l'objectif national de dépenses maladie (Ondam), celle-ci est "insuffisante", estiment les experts. Au final, le comité estime que les dépenses brutes pourraient déraper d'environ un milliard d'euros fin 2024.
En utilisant le peu de réserves mobilisables, et en anticipant une baisse des dépenses de biologie médicale récemment négociée avec les représentants des laboratoires d'analyses, le comité estime que l'Ondam pourrait in fine être dépassé de plus de 500 millions d'euros en fin d'année. Ce montant "significatif" est toutefois "inférieur au seuil d'alerte", fixé à 0,5% du montant prévisionnel des dépenses, soit 1,3 milliard.
[Avec lesechos.fr et AFP]
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