Alors que la question de la restriction de l’aide médicale d’État (AME) fait débat parmi les membres du Gouvernement, la Première ministre s’est formellement positionnée contre sa suppression. Invitée de la matinale de France Inter, Elisabeth Borne a considéré que l’AME était un enjeu “d’humanité et de santé publique”. “Non je ne suis pas favorable à une suppression de l’AME”, a-t-elle fait savoir, tout en restant ouverte à un changement de nom du dispositif.
“Depuis des années on considère que dans notre pays, à la fois pour répondre aux besoins des personnes, des étrangers qui sont sur notre sol mais aussi aux enjeux de santé publique pour l’ensemble de nos citoyens, il faut apporter les soins nécessaires aux personnes qui sont sur notre territoire”, a-t-elle indiqué, précisant qu’elle se fierait aux conclusions de la mission lancée le mois dernier pour d’éventuelles adaptations. “J’ai souhaité objectiver la situation, donc j’ai commandé un rapport à deux personnalités, messieurs Patrick Stefanini et Claude Evin, qui ont rendu des conclusions provisoires. On aura le rapport début décembre. Est-ce qu’il faut adapter le dispositif ? Les deux personnalités que j’ai mentionnées nous le diront mais je pense qu’il faut absolument que dans notre pays, on maintienne un système qui permet de soigner les personnes qui en ont besoin et qui permet de nous protéger en termes de santé publique”, a insisté la Première ministre.
.@Elisabeth_Borne se dit "pas favorable à une suppression de l'AME" : "Je pense qu'il faut absolument, dans notre pays, maintenir un système pour soigner les personnes qui en ont besoin" #le710Inter pic.twitter.com/4POOpbhgKz
— France Inter (@franceinter) November 6, 2023
Si le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’est personnellement déclaré favorable à une restriction de l’AME, pour Elisabeth Borne, “le principe qu’on peut être soigné car ça renvoie à un enjeu de santé publique” est “important dans notre pays”.
[avec France Inter]
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