Hausse du délai de carence des fonctionnaires : un préavis de grève reconductible déposé à l'hôpital
Quatre syndicats de la fonction publique hospitalière (FO, CGT, Unsa et Sud) ont appelé à la grève ce mardi 29 octobre pour contester le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, débattu depuis hier à l'Assemblée nationale. Ils ont déposé un nouveau préavis de grève national du 4 novembre au 21 décembre.
Alors que les débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 – qui prévoit d'importants efforts financiers – ont débuté hier, plusieurs organisations syndicales de la fonction publique hospitalière ont appelé à la grève ce mardi 29 octobre. Cette mobilisation, "pour la défense de l'hôpital public", est portée par la CGT, FO, l'Unsa et Sud Santé. Ces quatre syndicats dénoncent notamment la hausse insuffisante de l'Ondam (+2,8% en 2025) et réclament un accroissement du budget de la Sécu "qui doit tendre vers 10%".
Elles ont donc appelé à une grève ce mardi pour défendre "la qualité" et "l'accès aux soins", mais aussi protéger les droits des soignants. Ce mouvement est aussi un appel "contre le vol [des] cotisations sociales" de ces professionnels, et "la privation de [leur] santé et pour un 100% Sécu", écrit le syndicat Sud, dans un communiqué. "Notre santé n'est pas à vendre, insiste l'organisation. Or, si le budget de la Sécurité sociale n'est pas financé à la hauteur des besoins, les mutuelles privées augmenteront automatiquement obligeant les plus fragiles à renoncer à se soigner."
"Une insulte au monde de l'hôpital"
Pour l'heure, la participation à cette mobilisation n'est pas connue. Elle semble toutefois être la première d'une longue liste. Selon Le Parisien, qui a pu consulter un courrier adressé à la ministre de la Santé, les quatre syndicats ont déposé un préavis de grève national du 4 novembre au 21 décembre. Une décision qui fait suite à l'annonce, dimanche 27 octobre, par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, du souhait du Gouvernement de passer d'un à trois jours le délai de carence des fonctionnaires en cas d'arrêt maladie, et de réduire à 90% le taux d'indemnisation.
"C’est une insulte au monde de l’hôpital", s'indigne Didier Birig, secrétaire général FO Santé, cité par Le Parisien. "Le risque, estime-t-il, c’est que nos personnels soignants ne s’arrêtent pas."
[avec Le Parisien]
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