La part de remboursement des consultations médicales par l’Assurance maladie va baisser de 5%
Ouvrant les débats du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat, ce lundi après-midi, la ministre de la Santé a annoncé une hausse de 5% du ticket modérateur sur les consultations médicales, et de 5% sur les médicaments.
Alors que les finances publiques sont dans le rouge et que le déficit de la Sécurité sociale pour 2024 s’annonce supérieur de 8 milliards d’euros aux prévisions, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a défendu ce lundi 18 novembre, devant le Sénat, un "budget de responsabilité" pour 2025. Objectif : dégager 5 milliards d'euros d'économies dès l'an prochain.
Le transfert d'une partie des dépenses de l'Assurance maladie vers les complémentaires santé est bel et bien à l'ordre du jour mais le "quantum" a été réduit à 900 millions d'euros "afin de tenir compte des préoccupations" des parlementaires sur l'accès aux soins, a précisé la ministre de la Santé, alors que l'examen du texte en séance plénière débute ce lundi.
Sur les consultations des généralistes et des sages-femmes, il a été finalement décidé que le ticket modérateur n'augmenterait que de 5%, contre 10% initialement envisagé. "La consultation médicale demeurera l’acte de soin de ville le mieux remboursé par la solidarité nationale", a assuré Geneviève Darrieussecq.
"En complément, le ticket modérateur sur les médicaments augmentera lui de 5%", a précisé la ministre.
Argument avancé : la nécessité de "préserver" cet équilibre entre assurance maladie obligatoire (AMO) et assurance maladie complémentaire (AMC) pour "garantir la soutenabilité des finances publiques". Alors que chaque année, 400 000 assurés de plus passent en ALD, la part de l'AMO dans les dépenses de santé atteint désormais 80% - "ce chiffre n'a jamais été aussi élevé dans notre pays", a souligné Geneviève Darrieussecq.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
A Rem
Non
Cela fait 40 ans que nos ministres, qui sont censés administrer notre système de santé, nous amènent dans la situation actuelle. P... Lire plus