Le directeur du centre hospitalier de Guéret, dans la Creuse, explique dans lepopulaire.fr, qu'il lui est arrivé de refuser des candidatures de médecins qui demandaient 10 000 euros net par mois pour y travailler.
Manque de personnel, recrutement poussif des médecins, souffrance au travail, engorgement des services, le directeur du centre hospitalier de Guéret fait le point alors qu'une partie de ses personnels doit défiler dans la rue ce jeudi. Pour Frédéric Artigaut, les problèmes que rencontre le CH de Guéret, sont "essentiellement dus à des difficultés de recrutement médical". Demandes exubérantes Le syndicat CGT laissait entendre que les moyens financiers n’étaient pas suffisants pour convaincre des praticiens tentés par Guéret, de rester. "Oui, on a refusé des praticiens qui sont venus en nous disant qu’ils voulaient 10.000 € net par mois pour venir travailler à Guéret", assume le directeur. Hors de question pour lui d’accéder à des demandes exubérantes qui dépasseraient les rémunérations réglementaires par souci de légalité mais aussi d’équité avec les autres professionnels de l’établissement. Il existe 13 échelons réglementaires de rémunération. Il arrive que des établissements en créent un 14e totalement illégal pour retenir des praticiens. Or, à Guéret, le surcoût des rémunérations médicales est responsable d’1,6 M€ des 2 M€ de déficit que l’hôpital enregistrait fin 2017. Hors de question aussi de recruter des médecins qui "regardent simplement le chiffre en bas de leur feuille de paye". Il veut privilégier ceux qui ont un projet et développeront des activités. "On fait tout ce qui est légal de faire pour embaucher, on se saisit de tout l’arsenal de primes dont on peut faire profiter les praticiens", rappelle le directeur, évoquant ces primes "d’attractivité" payées par l’établissement pour fixer ses professionnels. Il note qu’un anesthésiste vient d’être recruté et que l’établissement "continuera à recruter, mais "pas des gens qui demandent des ponts d’or". Amélioration de la qualité de vie au travail Syndicats et direction s’accordent sur une chose : le manque de personnel. "Le marché de l’emploi soignant est extrêmement tendu", regrette Frédéric Artigaut qui souhaite avant tout rendre l’établissement attractif pour attirer des soignants. Une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail a été lancée ainsi qu’un questionnaire qui circule jusqu’au 30 mars afin de poser un diagnostic et d’ouvrir de pistes concrètes qui donneront des solutions pérennes. Avec lepopulaire.fr
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