Ce vendredi 28 janvier, la candidate LR à l’élection présidentielle signe son premier déplacement consacré à la santé à Oyonnax (Ain). Dans une interview accordée au Quotidien du médecin, Valérie Pécresse a annoncé qu’elle entendait mettre en place une “revalorisation rapide” des médecins libéraux si elle était élue, avec notamment un acte de base rémunéré 30 euros. Cette proposition s’ajoute à son “plan d’urgence pour la santé”, via lequel elle compte d’abord “donner un nouveau souffle à l'hôpital” en embauchant notamment 25.000 soignants supplémentaires en 5 ans. “J’associerai la médecine de ville, l”hôpital public et les hôpitaux privés dans une coopération renforcée au bénéfice des patients”, assure la candidate. Dans son programme santé, Valérie Pécresse promet aussi de “débureaucratiser” le fonctionnement de l’hôpital, “au profit des médecins chefs de service” en leur permettant de choisir leur statut juridique.
Sur la question de l’accès aux soins, la Républicaine souhaite mettre en place grâce à l’Assurance maladie une dotation “lutte contre la désertification médicale” par région, permettant “d’abonder la rémunération des professionnels de santé en fonction de leur activité dans les zones sous-tensions”. Les jeunes médecins qui souhaiteront s’installer dans les maisons médicales dans les déserts pourront également en bénéficier. Invitée de l’émission “La France dans les yeux” le 19 janvier dernier, elle avait également annoncé qu’elle était favorable à l’ajout d’une quatrième année au DES de médecine générale à effectuer dans les zones sous-dotées. Valérie Pécresse s’engage enfin à revaloriser la carrière des infirmières - y compris des IPA - et des sages-femmes. Elle souhaite par ailleurs leur permettre de pouvoir rejoindre le deuxième cycle des études de médecine pour “déverrouiller en pratique le numerus clausus” ainsi que d’autoriser les internes à faire des stages dans les hôpitaux privés.
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