"Nous n'accepterons de vous aucune soumission face à l'Assurance maladie" : les Comeli de médecins mettent en garde les syndicats
Rejetant la proposition de la Cnam, les Comeli (collectif pour une médecine libre et indépendante) qui se sont formés un peu partout sur le territoire mettent en garde les organisations syndicales, dans un courrier du 15 mai : "Nous condamnerons toute signature conventionnelle qui mettrait en péril la pérennité de nos exercices, qui ne respecterait pas notre code de déontologie et qui nous enfermerait dans des contreparties collectives illusoires et incohérentes".
Après huit ans d'attente, les négociations conventionnelles doivent s'achever ce vendredi 17 mai, avec la présentation par la Cnam de sa proposition finale, prenant en compte les retours des syndicats formulés la veille, au cours d'une séance marathon de presque 15 heures. Le texte définitif du projet conventionnel sera adressé au cours du week-end aux six organisations représentatives, qui auront jusqu'à la fin du mois pour se prononcer sur une éventuelle signature.
Une "lourde responsabilité" que les Comeli ont tenu à rappeler aux présidents des syndicats, en amont de la dernière séance de négociations. Alors qu'il reste à débattre du calendrier d'application des mesures tarifaires, les collectifs de médecins libéraux interpellent : "Comment peut-on valider un tel projet?" "A la lecture du texte proposé, aucune mesure ne semble prendre en compte la priorité qu'est l'attractivité de notre profession", jugent-ils dans un courrier commun, daté du 15 mai. "Pire, par les mesures annoncées, notre indépendance et notre liberté professionnelles, valeurs fortes de notre code de déontologie, sont plus que jamais menacées", écrivent les Comeli, dénonçant les "objectifs conventionnels collectifs, les mécanismes d'intéressement, les groupes d'amélioration des pratiques". "Quelles que soient les revalorisations obtenues, de telles insuffisances et de telles contraintes sont inacceptables !", lancent-ils.
Alors que les "signatures conventionnelles précédentes" "ont conduit à l’asservissement progressif de notre profession", les Comeli se disent "attentifs à la teneur des échanges" et au "respect" de l'"engagement" des syndicats. Ils jugent que des "modifications substantielles du texte conventionnel" sont "indispensables à une potentielle signature". "Ainsi, nous n’accepterons de vous aucune soumission face à une Assurance Maladie dépassant, par ses propositions, ses habilitations et son champ de compétence", mettent-ils en garde. "Nous condamnerons toute signature conventionnelle qui mettrait en péril la pérennité de nos exercices, qui ne respecterait pas notre code de déontologie et qui nous enfermerait dans des contreparties collectives illusoires et incohérentes."
Dans le cas contraire, les Comeli mettent en garde les présidents de syndicats quant aux prochains résultats des élections URPS…
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