Ne les appelez plus "conducteurs". Par un décret publié au journal officiel du 26 décembre, le corps des ambulanciers hospitaliers sera rattaché à la filière soins de la fonction publique hospitalière à compter du 1er janvier prochain. Ces quelques 2 500 professionnels, qui exercent notamment dans les Samu/Smur, étaient jusqu'à présent intégrés à la filière ouvrière et technique de la FHP, sous l'appellation "conducteurs hospitaliers". Sur Twitter, l'Association française des ambulanciers Smur et hospitaliers (AFASH), qui porte cette revendication "depuis 15 ans", s'est réjouie de cette évolution, permise grâce à la réingénierie de la profession qui a fait suite aux travaux du Ségur de la Santé. L'intégration de nouveaux actes réalisés dans le cadre de l'aide médicale d'urgence, détaillés par le décret du 22 avril 2022, a conduit à un allongement de la formation depuis septembre dernier.
Après 15ans de travail #bénévole pour @AFASH_ , l’intégration des #ambulanciers #hospitaliers à la filière #soignante est actée.
Merci aux organisations syndicales #FO #CGT #CFDT #SUD #UNSA pour avoir pris en compte ce dossier.
Prochaine étape : #salaire #pénibilité pic.twitter.com/KaNKbsCnyf— AFASH (@AFASH_) December 27, 2022
"Payés comme des ouvriers" Toutefois, les ambulanciers hospitaliers restent en catégorie C, leur diplôme d'Etat n'étant toujours pas reconnu comme équivalent au baccalauréat. La profession réclamait le passage en catégorie B, catégorie "active" à laquelle appartiennent les aides-soignantes, qui aurait marqué la reconnaissance de la pénibilité du métier du fait notamment du contact direct et permanent avec les patients. "Bien que ces agents soient désormais pleinement considérés "au sein de la chaîne de soins" et que la durée de leur formation ait été notablement allongée pour pouvoir entre autres "assurer la prise en soins", "réaliser des soins relevant de l’urgence", voire "des actes de soins" dans certaines circonstances..., le Gouvernement a prétexté qu’il n’y avait pas d’automaticité pour que les ambulanciers puissent y prétendre", a dénoncé la fédération des personnels des services publics et des services de santé de Force ouvrière dans un communiqué fin novembre. "Les ambulanciers hospitaliers seront donc les seuls soignants à continuer à être payés comme des ouvriers, des conducteurs, sans prise en compte de la pénibilité de leur métier", déplorait l'AFASH dans une lettre ouverte aux candidats à la Présidence de la République en mars dernier.
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