Contre la fraude à la Sécurité sociale, le Sénat relance l'idée d'une carte vitale biométrique
L'idée n'est pas nouvelle, puisqu'elle était soutenue par Nicolas Sarkozy en 2012, mais elle revient sur le tapis. Adoptée en première lecture par le Sénat, mardi, la proposition de loi de Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres, prévoit une expérimentation d'une année de la carte vitale biométrique, pour un nombre limité d'assurés de l'Assurance maladie. Doté des empreintes digitales du bénéficiaire, ce nouvel outil aurait pour objectif de lutter contre la fraude à l'utilisation de la carte vitale : "un préjudice financier non négligeable", selon Philippe Mouiller. Ce dernier dénombre entre 2 et 5 millions de cartes vitale actives de plus que d'inscrits à l'Insee.
Pour l'heure, rien n'est encore fait puisque le texte doit encore être adopté par l'Assemblée nationale, dominée par la majorité présidentielle. Et il paraît improbable que les députés soutiennent la mise en place de cet outil, le Gouvernement s'étant déclaré défavorable à cette expérimentation. La secrétaire d'État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, s'inquiète également du coût et de la protection des données personnelles avec un tel dispositif. Selon elle, cette expérimentation arrive à un moment "inopportun" puisqu'une carte vitale dématérialisée, l'e-carte, à partir d'un smartphone est déjà en cours d'expérimentation dans le Rhône et les Alpes-Maritimes. [avec AFP]
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