Futurs et jeunes médecins, unis avec leurs ainés dans la bagarre de l'accès aux soins

05/02/2018 Par Catherine le Borgne
Syndicalisme

Il s'agit d'une prise de parole inédite, émanant de quatre syndicats médicaux et de cinq structures d'étudiants, internes et jeunes médecins*. Dans un communiqué commun, ils affirment que la solidarité intergénérationnelle peut améliorer l'accès aux soins, partout en France. Ils font une série de propositions construites sur la liberté d'installation et des mesures incitatives.

Ces neuf syndicats médicaux représentatifs et organisations étudiantes, d'internes et de jeunes médecins s'engagent solennellement dans une solidarité intergénérationnelle pour répondre à la demande de soins. Ils font six propositions : - Favoriser le développement de stages de formation, dès le deuxième cycle des études médicales, préférentiellement dans les zones sous denses, sur la base des zonages établis pour la médecine générale et ceux à établir au plus vite par les ARS dans toutes les autres spécialités. Les collectivités locales doivent mettre les moyens nécessaires pour encourager ces stages (défraiement du transport, mise à disposition de logements, etc.). - Améliorer la protection sociale des jeunes médecins afin d’agir sur l’un des principaux déterminants de l’installation en médecine libérale (indemnités journalières en cas de maladie ou de maternité). - Inciter les médecins déjà installés, notamment dans les zones sous denses, à devenir maître de stage universitaire pour permettre un développement des terrains de stage dans toutes les modalités de l’exercice médical. Les universités doivent développer et faciliter l’obtention du titre de maître de stage universitaire dans toutes les spécialités, et revaloriser cette fonction. - Faciliter l’exercice coordonné sous toutes ses formes, les exercices mixtes et les temps partagés. - Permettre la mise en place de solutions innovantes en médecine libérale (consultations avancées, cabinets éphémères...). Ces initiatives doivent être soutenues par les ARS, la CNAM et le CNOM, y compris d’un point de vue administratif et financier. - Rendre attractive une activité partielle dans le cadre du dispositif cumul emploi-retraite. Cette activité doit être favorisée par une moindre cotisation voire une exonération de certaines cotisations sociales. Les structures, qui réaffirment leur attachement à la liberté d'installation, plébiscitent les mesures incitatives facilitant l'activité des médecins dans les zones sous-dense ou fragiles. L'ensemble de ces propositions s'ajoutent à celles contenues dans le plan d'accès aux soins dans les territoires. "C'est par cette solidarité intergénérationnelle que la liberté d'installation et la qualité des soins seront préservées", déclarent-ils. *MG France, CSMF, FMF, SML pour les syndicats de médecins libéraux, Anemf, ReagJir, Isnar-IMG, Isni et Snjmg pour les jeunes. 

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