L'Assurance maladie va financer le recueil de données dans les cabinets pour la recherche
Présent pour la 1ère fois au congrès annuel du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), hier à Montpellier, le directeur de la Cnamts, Nicolas Revel, a annoncé qu'il accompagnerait le développement du recueil de données en routine dans les cabinets, afin de développer la recherche en soins premiers.
En 2016, la recherche en soins premiers a donné lieu à 164 publications indexées. Mais son développement reste limité par le manque de données de qualités. Plusieurs bases existent (Sniiram*, Sentinelles, Constances) mais aucune "ne nous renseigne sur le trou de la raquette : ce qui se passe dans nos cabinets", pointe le Dr Olivier Saint-Lary, médecin généraliste et maitre de conférence à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelynes. La mission n'est pas impossible : de 1994 à 2009, l'Observatoire de médecine générale a permis de recueillir des informations épidémiologiques sur les pathologies et leur prise en charge en ville. Plus récemment, l'étude ECOGEN (Eléments de la consultation en médecine générale), conduite pendant 6 mois, a donné lieu à 5 publications internationales. Suivant l'exemple des médecins généralistes anglais, hollandais et canadiens, le CNGE porte un projet de recueil de données de soins premiers en routine, exploitables par la recherche dans le but d'améliorer la pratique. Un projet dont le succès repose sur la participation d'un grand nombre de médecins investigateurs, sur l'adossement aux universités et, surtout, sur "un soutien institutionnel fort", insiste Olivier Saint-Lary. Un appel du pied entendu par Nicolas Revel, présent pour la première fois au congrès annuel du CNGE. "Cette initiative que le CNGE veut relancer, je souhaite pouvoir l'accompagner" par un "soutien technique et financier", a déclaré le directeur de la Cnamts. Mais si elle pourra être rapprochée du Sniiram et "pourra éclairer les décisions stratégiques que nous serons amenés à prendre", "cette plateforme ne sera pas une plateforme de l'assurance maladie", a tenu à rassurer Nicolas Revel. *Système national d'information inter-régimes de l'Assurance maladie
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