“On nous a dit que les entrées étaient ajournées, que les performances n’étaient pas à la hauteur des exigences du jury, que les dossiers n’étaient finalement pas au niveau”, témoigne auprès de Paris-Normandie, la mère d’une étudiante en LAS recalée de médecine à quelques semaines de la rentrée. Comme elle, onze autres étudiants en troisième année de la filière “LAS sciences de la santé” (LAS 3) ont bouclé leur dossier pour intégrer médecine et leur accès avait été “validé”, selon nos confrères. La passerelle permettant aux candidats de LAS de rejoindre les études de médecine prévoyait 12 places. Mais, sans explication, leur admission a finalement été annulée… “sans précision ni recours possible”, avant la rentrée. Pourtant, souligne la mère de l’étudiante, certains jeunes ont plus de “15 de moyenne”. Désemparés, dix d’entre eux ont décidé de suivre une autre voie mais deux étudiants ont fait le choix de saisir le tribunal administratif.
Interrogée, l’université a affirmé que les 12 places en médecine pour les étudiants en LAS 3 n’étaient pas réservées uniquement au parcours “LAS Sciences de la santé” mais pour tous les candidats en LAS 3, toutes filières confondues. Après examen des dossiers, seuls quatre étudiants ont été retenus. Les huit autres places vacantes ont donc été “basculées vers les étudiants en Pass”, informe l’université qui précise que 42% des étudiants admis en médecine proviennent de LAS. “Un chiffre qui tend à se rapprocher de l’objectif à 50% fixé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche”, souligne-t-elle. “La réforme de l’accès aux études de santé est donc pleinement efficace au sein de notre établissement en termes de diversification des publics étudiants”, conclut l'université. L’audience des deux étudiants devant le tribunal administratif aura lieu le 4 septembre. [avec Paris-Normandie]
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