Depuis 2020 et la mise en place de la controversée réforme du premier cycle des études de médecine (R1C), qui avait notamment vocation à mettre fin à la Paces pour deux nouvelles voies d’accès (Pass et LAS), le collectif national Pass/LAS se bat pour l'abroger. Mouvements sur les réseaux sociaux, procédures en justice, interviews dans la presse… Les candidats à la filière médecine et leurs parents, ont tout tenté pour obtenir une révision de son fonctionnement. Le 3 octobre dernier, à l’occasion d’une conférence de presse, la ministre de l’Enseignement supérieur a reconnu qu’il restait des "points à clarifier et à améliorer" à propos de la R1C, tout en précisant que le Gouvernement ne voulait néanmoins pas de “réforme de la réforme”. "Nous avons encore un travail à mener pour avoir une réforme Pass/LAS lisible" permettant aussi de "valider les acquis, tout en maintenant un haut niveau et une exigence dans la sélection pour garantir la qualité des futurs praticiens", avait alors indiqué Sylvie Retailleau, en restant fermée à une éventuelle modification de la R1C. Pourtant, alerte le collectif, les conséquences de cette réforme sont “catastrophiques” avec des “places en deuxième année non pourvues”, des “sélections sur des critères variables aberrants”, des “oraux invraisemblables” et des “étudiants brillants poussés vers l’étranger…”.
Ainsi, le “silence” du Gouvernement “vaut refus de la demande d’abrogation adressée le 22 août 2022”, estime le collectif dans un communiqué de presse. C’est pourquoi il a décidé d’assigner la Première ministre devant le Conseil d’État. “Le collectif national défère donc cette décision à la censure” de l’instance, annonce-t-il enfin. La procédure devrait prendre au moins un an.
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