Invitée des États généraux de la formation et de la recherche médicale jeudi 29 septembre, Sylvie Retailleau a profité de la présence de toutes les organisations représentatives des étudiants en santé pour faire un point sur la controversée réforme du premier cycle des études de santé (R1C). La ministre de l’Enseignement supérieur a ainsi prévenu : le Gouvernement ne veut "pas de réforme de la réforme", mais reconnaît toutefois qu'il reste des "points à clarifier et à améliorer" dans la nouvelle organisation des études de santé.
Saluant la fin de "l'impasse des étudiants redoublant sans succès à la Paces”, la ministre a également rappelé "l'enjeu de diversification sociale" et des profils dans les études de santé. "Nous avons encore un travail à mener pour avoir une réforme Pass/LAS lisible" permettant aussi de "valider les acquis, tout en maintenant un haut niveau et une exigence dans la sélection pour garantir la qualité des futurs praticiens", a-t-elle ajouté.
Sylvie Retailleau a toutefois regretté les places “non pourvues en pharmacie et maïeutique”. Pour rappel, plus de 1.100 places sont vacantes en deuxième année de pharmacie en cette rentrée 2022, un chiffre en hausse de 550% par rapport à la rentrée précédente.
Face à ce constat, il y a "urgence" à trouver des solutions, selon le Pr Didier Samuel, président de la Conférence des doyens en médecine. Pour cette rentrée, "on ne peut pas rebattre les cartes", mais à l'avenir, une "filiarisation encore plus précoce sur Parcoursup pour pouvoir identifier les étudiants qui se dirigeraient directement" vers la pharmacie, par exemple, compte parmi les propositions des doyens d'université mises sur la table, a déclaré Benoît Veber, doyen de l'UFR santé de Rouen.
[avec AFP]
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