
PPL Garot : étudiants et jeunes médecins dégainent leur propre "proposition de loi "
Les étudiants en médecine et jeunes généralistes ont présenté, ce jeudi 27 mars, une "proposition de loi" comprenant 14 articles pour favoriser l'accès aux soins, sans pour autant contraindre l'installation des praticiens.

Mercredi 26 mars, la proposition de loi contre les déserts médicaux, portée par le député Guillaume Garot, a été examinée en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Son article phare, qui prévoyait une régulation à l'installation des médecins, a été rejeté. Mais il pourrait faire son retour lors de l'examen du texte dans l'hémicycle, prévu la semaine prochaine. Face à cette menace, les étudiants en médecine et jeunes généralistes* dévoilent, ce jeudi 27 mars, une série de mesures "concrètes, réalisables et issues du terrain" pour améliorer "efficacement" l'accès aux soins.
Opposés à toute coercition, ils présentent une "proposition de loi" comprenant quatre chapitres et 14 articles pour simplifier l'exercice et favoriser le soutien des professionnels de santé. Le premier chapitre invite à libérer du temps médical, en créant notamment un congé maladie de courte durée non indemnisé pour tous les salariés "dans une limite de cinq jours par an sur présentation d'une attestation sur l'honneur", précisent les futurs et jeunes médecins. Ils proposent également de remplacer le certificat médical pour congé enfant-malade par une attestation sur l'honneur, et d'ouvrir la renouvellement de prescription de soins et de dispositifs médicaux pour les patients en ALD à certaines professions de santé (infirmiers, kinés, orthophonistes…).
Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
Le deuxième chapitre de cette "proposition" appelle à mieux soutenir les étudiants et jeunes professionnels. Parmi les mesures, la création d'antennes universitaires des URF santé dans les territoires considérés comme sous-dotés est avancée, ainsi que l'intégration des remplaçants dans la convention médicale.
Les carabins et jeunes généralistes invitent, dans leur troisième chapitre, à mettre en place "un programme global d'éducation à la santé au sein de l'Education nationale pour contribuer à renforcer les compétences des futurs citoyens et ainsi pouvoir leur donner les moyens de devenir acteurs de leur propre santé".
Enfin, le quatrième chapitre vise à clarifier les missions de chaque acteur selon son échelle. Les articles qui y sont détaillés tendent notamment à faciliter l'exercice mixte entre la ville et l'hôpital par le biais des groupements de coopération sanitaire, et à préciser la place des départements et des communes dans les politiques de santé, détaillent leurs auteurs.
*Les propositions sont portées par l'Isnar-IMG, l'Anemf et Reagjir.
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