La plateforme de l’Université numérique en santé et en sport via laquelle les externes devaient réaliser l'examen blanc des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), vendredi 21 janvier, en prévision du concours de fin d’année, a planté après 20 minutes d’épreuve. L’Anemf dénonce un “fiasco prévisible”. Vendredi 21 janvier, les 9000 étudiants en sixième année de médecine, qui doivent concourir aux ECNi à la fin de l’année, étaient appelés à passer un examen blanc. Ce “test de charge national” se déroulait sur la plateforme de l’Université numérique en santé et en sport (Uness) pilotée par le ministère de l’Enseignement supérieur, qui a été lancée pour “assurer le bon fonctionnement des futurs ECN blancs”. Mais, rien ne s'est passé comme prévu… Alors qu’il devait durer trois heures, ce test a été interrompu après 20 minutes d’épreuves, à cause du système de sécurité de la plateforme, qui a identifié les connexions des étudiants comme “une attaque informatique”. En colère, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) a dénoncé dans un communiqué “un fiasco” qui n’est “une surprise pour personne et le dernier épisode d’un désastre au long cours”. En effet, cette plateforme Uness est attendue depuis plus de six mois par les syndicats d’étudiants… sans aucun retour. “Cette absence chronique d’anticipation a amené à la mise en place d’une plateforme palliative souffrant de nombreux bugs corrigés à marche forcée pour aboutir à une solution insuffisante”, dénonce Nicolas Lunel, président de la structure dans le communiqué.
La colère est d’autant plus grande pour l’Anemf, qu’elle avait émis de nombreuses alertes à propos de la fiabilité de la plateforme ces derniers mois. “Ces nombreuses alertes ont été nonchalamment ignorées par la structure. Quand, la semaine dernière, nous soulignions encore le manque criant de garanties solides à propos du test de charge, celle-ci a choisi d’ignorer les remarques, invitant les représentants étudiants à ‘avoir confiance’ en sa réussite”, affirme l’Anemf. “Comment avoir confiance en une plateforme affichant presque systématiquement des erreurs grotesques dans la notation des épreuves ? Comment avoir confiance en l'Uness quand, faute d’une plateforme fonctionnelle, des examens ont dû être rebasculés au format papier, voire annulés ? Comment avoir confiance en une structure qui brasse des millions d’euros issus des universités et qui est incapable de fournir un service équivalent à des organismes gratuits ?”, poursuit encore Nicolas Lunel. L’Anemf demande ainsi un passage en urgence des ECN blancs sur une plateforme “fiable et opérationnelle”, “afin de ne plus payer le prix fort de l’incompétence et des promesses trompeuses de l’Uness”. Sur Twitter, l’Uness a affirmé qu’un nouveau test de charge serait bientôt organisé.
Un nouveau test de charge sera prochainement réalisé, la cause du problème ayant été clairement identifiée.
— UNESS.fr (@UNESSfr) January 21, 2022
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