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Internat : Il n'y a "plus de major unique" de promo

Les listes des affectations des nouveaux internes ont été publiées, ce mercredi 23 octobre, au Journal officiel. Mais les classements, qui se répartissent en treize groupes différents, ne permettent plus de mettre en avant un major de promotion unique. 

23/10/2024 Par Chloé Subileau
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Leurs affectations sont désormais officielles. Après avoir découvert individuellement leur spécialité et leur subdivision le 13 septembre, les nouveaux internes peuvent désormais connaître celles de l'ensemble de leurs camarades. Les listes compilant ces dernières ont été publiées au Journal officiel, ce mercredi 23 octobre. Cette année toutefois, il n'y a "plus de major unique" de promotion, nous rappelle Philippe Touzy, chef du département des concours au Centre national de gestion (CNG).

En effet, la mise en place de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), et l'instauration d'une nouvelle procédure d'affectation, a mis fin à ce statut. Désormais, les étudiants ne sont plus répartis dans un classement unique, mais selon treize groupes de spécialités différents. Le premier comprend ainsi les spécialités de la tête et du cou, dont l'ophtalmologie, l'ORL, les chirurgies maxillo-faciales, orales, plastiques, reconstructrices et esthétiques, et la neurochirurgie. La deuxième groupe se concentre sur la chirurgie hors tête et cou, la troisième sur la médecine de l'aigu (anesthésie-réanimation, médecine intensive réanimation, d'urgence)…

L'ordre de positionnement qui apparaît dans les listes publiées ce mercredi dépend donc du classement de chaque étudiant dans son groupe de spécialités. "Par exemple, commence Philipe Touzy, dans le premier groupe, le premier interne qui apparaît est indiqué comme étant numéro 2 au classement. Cela veut dire qu'il était classé deuxième dans ce groupe de spécialités, et que l'étudiant qui était classé premier [à l'issue des EDN, des Ecos et des points de parcours, NDLR] n'a pas choisi une spécialité dans ce groupe, mais il en a choisi une autre."

Chercher un major "n'a pas beaucoup d'intérêt"

De même, dans "le deuxième groupe de spécialités", poursuit Philippe Touzy, reprenant les listes publiées ce mercredi, "l'ordre de classement débute à dix". "Cela veut dire que les neuf premiers étudiants classés dans de ce groupe n'ont [finalement] pas choisi une spécialité dans celui-ci", détaille le directeur des concours du CNG, assurant que des "analyses" plus poussées devraient être menées par le Conseil scientifique en médecine et la Conférence des doyens pour en savoir plus sur ces classements et les choix des carabins. 

Contacté par Egora, Luc Antigny apparaît comme le seul étudiant classé premier dans un groupe de spécialités à avoir choisi ce même groupe. Le néo-interne a choisi l'oncologie, et assure avoir été classé premier dans les treize classements à la suite des EDN en octobre 2023. Suite aux Ecos, en mai dernier, "je suis classé premier sur six spécialités sur treize […], dont en premier en hemato-oncologie", avance celui qui n'est pas considéré officiellement comme major, mais s'en rapproche : "Je suis classé deuxième sur [les] sept autres classements."

De son côté, Philippe Touzy le répètechercher un major dans ces nouveaux classement "n'a pas beaucoup d'intérêt". Car, avec l'entrée en vigueur de la R2C et ses treize groupes de spécialités, il est devenu "très compliqué d'identifier un [tel] major de promotion et un classement unique", confirme le Pr Benoît Veber, président de la Conférence des doyens de médecine. 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

L. K.

L. K.

Non

Exactement, leur laisser le choix, après une dizaine d'années de vie englouties par des études aliénantes et un hôpital public abu... Lire plus

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