"S’il faut reculer d’une année, on reculera d’une année", a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, mardi 19 février lors d'un débat public. L'Association nationale des étudiants en médecine (Anemf) a tenu à rassurer les futurs externes : l'objectif reste de mettre en place la réforme à la rentrée 2019.
"Cela fait partie des discussions. Je ne suis pas arc-boutée sur un calendrier, mais je suis arc-boutée sur le fait que les études doivent changer”, a déclaré Frédérique Vidal, invitée des Contrepoints de la santé, mardi 19 février. Répondant aux inquiétudes exprimées notamment par la Conférence des doyens, la ministre de l'Enseignement supérieur avait assuré : "s'il faut reculer d'une année, on reculera d'une année". Des propos qui ont semé la panique chez les étudiants qui débuteront leur externat à la rentrée 2019, qui devaient être les premiers concernés par la réforme de l'accès au 3ème cycle. Le projet de loi de santé qui sera examiné à l'Assemblée nationale le 18 mars prochain acte en effet la suppression des épreuves classantes nationales (ECN) : la validation du 2eme cycle sera subordonnée à l'obtention d'une note minimale aux examens, ainsi qu'à l'évaluation des compétences ; l'attribution des postes d'internat prendra également en compte le parcours de l'étudiant (double cursus, par exemple).
Pour l'Anemf, il n'est pas question de reporter d'un an l'entrée en vigueur de la réforme. "Il ne s’agit pas d’une annonce d’un report", dément l'Anemf sur son site, qui assure que "les travaux aux niveaux national et local continuent avec comme objectif la rentrée 2019". Des groupes de travail associant étudiants et enseignants ont été mis en place. Des propositions concernant la mise en place d'Ecos (examens cliniques objectifs et structurés) pour évaluer les compétences, ainsi qu'une réduction des référentiels de connaissance et la prise en compte des parcours ont été faites courant janvier et sont en attente des arbitrages des ministères. "Dans le même temps, un certain nombre de facultés ont d’ores et déjà commencé la mise en place des changements nécessaires à la réforme", indique l'Anemf qui déplore toutefois le retard pris par "d'autres facultés", traduisant un "manque de prise en main" des outils mis à disposition et "de la réforme plus généralement". Néanmoins, "si la mise en place de la réforme devenait impossible dans de bonnes conditions, l’Anemf demandera un report". Ce n'est pas à l'ordre du jour.
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