Afin de réduire le taux d'échec en première année et désengorger les filières en tension, le ministère de l'Enseignement vient de publier les "attendus" de chaque formation universitaire. Une liste qui fait douloureusement écho au suicide d'une étudiante de Paces, le 13 décembre.
Cette année, plus de 59 000 étudiants se sont inscrits en Première année commune aux études de santé (Paces). Seuls 8.124 seront admis en deuxième année de médecine. Dans le cadre de son plan réformant l'accès à l'Université, le ministère de l'Enseignement supérieur vient de publier pour chaque licence les "attendus", c'est-à-dire les connaissances et compétences requises par la formation. De quoi "éclairer" les choix des futurs bacheliers, qui se bousculent chaque année dans 4 filières en tension : Staps, Psycho, Paces et Droit. "Outre la diversité des formations de 1er cycle, et les spécificités qu’y apporte chaque établissement, des éléments de cadrage national ont été définis avec le concours de l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur pour informer les lycéens et leurs familles", précise le document ministériel. Pour la Paces, il est d'abord attendu des candidats qu'ils disposent "de très bonnes connaissances et compétences scientifiques" : capacité à analyser, logique et "très bonne maitrise des compétences classiques et expérimentales attendues en Physique, Chimie, Sciences de la vie et de la terre, Mathématiques à la fin de la classe de terminale". Les futurs étudiants devront par ailleurs disposer de "très bonnes compétences en communication": à l'écrit, à l'oral mais aussi en anglais. Autres "capacités" indispensables : apprendre, "fournir une très importante quantité de travail personnel", savoir "le programmer" et "s'y tenir dans la durée". "Compte tenu de la difficulté de la Paces et des filières qui en sont issues", il faut disposer de "qualités d'engagement importantes", précise le ministère. Il faut enfin, insiste le ministère, être doté des "qualités humaines, d'empathie, de bienveillance et d'écoute" essentielles dans toutes les filières ouvrant aux métiers de la santé. Des qualités à mille lieux des situations vécues par les étudiants, qui sont des centaines à avoir dénoncé sur les réseaux sociaux la cruauté de la première année de médecine suite au suicide d'une jeune fille de 18 ans, à Marseille.
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