La réforme de la Paces n’a pas fini de faire parler d’elle. Après plusieurs témoignages de graves dysfonctionnements provenant de plusieurs facultés en France, une étudiante en Pass à Clermont-Ferrand a décidé de saisir le tribunal administratif. En cause ? Son élimination des études de médecine, alors qu’elle présentait une moyenne de 15,237 sur l’année. Elle était d’ailleurs incluse dans le numerus apertus de la faculté, fixé cette année à 120 sur plus de 700 candidats.
Mais la jeune étudiante a pourtant bel et bien été recalée, suite à deux épreuves orales dont elle dénonce l’organisation. Pour elle, ainsi que son avocat, le problème réside dans le fait que les modalités d’évaluation et de conditions de réussite des examens ont été changées en plein cours d’année universitaire. Si en août dernier, l’université avait affirmé que les notes obtenues dans les matières mineures seraient comptabilisées dans le classement, une fois la rentrée effectuée, elle faisait savoir qu’il était nécessaire d’obtenir un minimum de 10/20 pour ne pas être éliminé. Quatre mois plus tard, en décembre, la faculté a décidé d’une nouvelle modification sur la prise en compte des notes des mineures en actant qu’il était possible de compenser les notes des mineures avec les notes de la filière santé.
“Cet oral nous avait été présenté comme une formalité et ne devait pas être éliminatoire. En deux fois dix minutes, une année de travail a été balayée. Pour moi, c’est du...
vol, c’est pour ça que j’ai voulu faire un recours”, explique-t-elle auprès de nos confrères de La Montagne. “Modifier unilatéralement et arbitrairement les conditions de réussite sur un examen de santé en cours d’année scolaire revient à changer les règles du jeu à la mi-temps d’un match. C’est illégal et surtout un manque de respect évident à l’égard des étudiants dont la situation personnelle a déjà été éprouvée”, affirme aussi son avocat.Quoiqu’il en soit, l’incompréhension persiste du côté de l’étudiante, qui avait malgré tout plus de 10/20 à chacun de ses oraux. “Tout le monde n’a pas été sur un pied d’égalité. Certains qui ont eu en dessous de 10 à certaines matières ont finalement été reçus. Je sais que d’autres personnes sont dans mon cas”, estime-t-elle.
Considérant que son rêve de faire médecine s’est écroulé, elle a donc décidé de saisir le tribunal, qui doit statuer la semaine prochaine sur son cas.
[avec La Montagne]
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