Recalés à l'oral de la Paces, une vingtaine d'étudiants de Paris 5 se mobilisent
Voilà de quoi alimenter les craintes de ceux qui dénoncent l'introduction, avec la réforme du premier cycle, d'épreuves orales dans la sélection des futurs médecins. "Présentées comme une seconde chance, ces épreuves orales ne l’ont pas été, bien au contraire !", dénoncent aujourd'hui 21 étudiants de la faculté Paris-Descartes (Paris 5), l'une des sept facultés françaises à tester la Paces en un an (Paces One) à la rentrée 2018-2019. Cette expérimentation, qui préfigure la réforme nationale qui sera mise en place à la rentrée 2020, supprime la possibilité de redoubler en première année. Les étudiants qui échouent à se classer dans le numerus clausus sont réorientés dans une licence, au terme de laquelle ils peuvent retenter l'admission en 2 ou 3e année de médecine, via le dispositif de l'Alter-Paces.
Les 10 % d'étudiants classés en "queue" du numerus clausus doivent quant à eux passer des oraux d'admission en 2ème année. En juin dernier, 88 étudiants "admissibles" en médecine à Paris 5 ont passé trois épreuves orales, devant 12 examinateurs. Epreuves à l'issue desquelles 37 étudiants ont été finalement "ajournés". A l'issue des résultats, 21 d'entre eux disent avoir constaté des méthodes de notation "hasardeuses", "non conformes au règlement du concours" "La faculté refuse de nous transmettre les grilles de notation des 12 examinateurs, ce qui est pourtant exigible de notre part", dénoncent les "ajournés de Paris-Descartes" sur la plateforme de pétition Change.org. "Ce silence de communication et cette absence de transmission font planer une forte suspicion quant à la régularité des notations." L'un des étudiants concernés a saisi en urgence le tribunal administratif de Paris et obtenu la suspension de la décision de non-admission, rapportent ses camarades. Mais la faculté n'aurait pour l'instant pas donné suite. Devant l'impossibilité de renoter l'ensemble des épreuves orales 4 mois après, les étudiants demandent à ce que "les 37 ajournés aux épreuves orales de médecine soient admis en 2ème année au plus vite". Estimant avoir subi "un grave préjudice", les étudiants, qui ont pris une avocate, en appellent aux pouvoirs publics pour débloquer la situation. Ce lundi 14 octobre, leur pétition avait recueilli près de 800 signatures.
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