Bras de fer au CHU de Rennes. En décembre dernier, l’hôpital a fait parvenir un courrier à une quarantaine d’externes qui étaient passés en stage en mai 2022 afin de leur demander de rembourser 292 euros. Cette somme correspond à deux semaines de stages non effectués par les carabins, qui avaient prévu de s’accorder cette période pour réviser leurs examens et concours. Auprès de Ouest France, un étudiant assure qu’ils avaient tenté collectivement de proposer à la direction de pouvoir poser leurs congés sur ces 15 jours… solution impossible, car "l'université leur avait indiqué qu’ils ne pouvaient pas poser leurs congés après le 1er mai”, précise la direction des affaires médicale au journal. Impossible également de rattraper ces heures après le mois de juin, car ils enchaînaient avec d’autres stages ou des contrats de faisant fonction d'internes (FFI). Le courrier reçu en décembre provoque donc leur colère. D’autant que, ces étudiants assurent que des dizaines de gardes, effectuées lors de leurs premières années d’externat (en 2019 et 2021), ne leur ont pas été payées. “Ils chipotent pour 300 euros, mais on leur rapporte bien plus”, s’agace une étudiante. Interrogée, la direction des affaires médicales assure de son côté qu’avant 2021, les “gardes à visée pédagogique n’étaient pas payées, selon l’organisation retenue en commission stages et gardes”. Des explications insuffisantes aux yeux des carabins, qui ironisent sur le fait que certaines gardes, en neurochirurgie notamment, étaient systématiquement considérées “comme de l’observation”.
Enfin, les carabins dénoncent aussi le défaut de versement de la prime inflation de la part du CHU, qu’ils auraient dû toucher entre décembre 2021 et fin février 2022. “Pendant un moment, on ne savait pas qui de l’hôpital ou du Crous devait nous verser la prime. Finalement, il s’avère que c’est au CHU mais nous n’en avons pas encore vu la couleur”, relate l’un des étudiants. “Les directives ne sont toujours pas claires à ce sujet. Nous avons demandé au ministère d’éclaircir cette question. La prime devrait être versée d’ici le mois de mars”, se défend la direction. “On ne compte pas nos heures et on n’a aucune reconnaissance. Après, il ne faut pas se plaindre qu’il n’y ait plus de médecin”, se désole enfin une étudiante. [avec Ouest France]
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