La Guadeloupe, île de l'archipel des Antilles et département d’outre-mer depuis 1946, a la particularité d’être composée de deux territoires distincts : La Grande-Terre à l’est et La Basse-Terre à l’ouest, séparées par la “Rivière-Salée”. Des montagnes et forêts tropicales très denses aux plages paradisiaques, l’île regorge d’activités et de paysages à couper le souffle. Bien que le cadre de vie y soit idyllique, la Guadeloupe est l’un des départements français avec le taux de chômage le plus élevé (23% en 2018 selon l’Insee) et souffre d’un accès aux soins encore insuffisant. L’île bénéficie pourtant de plusieurs structures médicales : 2 centres hospitaliers universitaires (CHU), 4 hôpitaux et 6 cliniques ; sans compter les cabinets pluridisciplinaires ou les cabinets de médecins exerçants seuls. Cependant, une trop forte demande de la part de la population vieillissante et un manque de personnel qualifié, accentue l’engorgement des services et provoque la saturation du système de santé. La demande de personnels remplaçants et titulaires y est donc très importante : une opportunité à saisir pour les professionnels de santé voulant partir à l’aventure tout en continuant d’exercer leur métier !
Témoignage d’un médecin parti exercer en Guadeloupe Parmi les quelque 390 000 habitants du département, nous avons interrogé Marine*, médecin généraliste remplaçante âgée de 31 ans, sur son expérience en tant que médecin généraliste remplaçant dans la commune de Gosier, situé au sud de la Grande-Terre. Originaire de région parisienne, Marine a commencé à effectuer ses remplacements en tant que médecin généraliste après son internat à Nantes. Ses premiers remplacements en Loire-Atlantique et en Vendée sont très vite devenus fades à côté de ses envies d’évasions et de nouvelles aventures. En octobre 2018, Marine a sauté sur une opportunité et décollé pour la Guadeloupe. Sa mission : faire un remplacement de 6 mois en cabinet de ville. À son arrivée, elle a été frappée par la qualité des soins effectués malgré le manque de personnel de santé et l’engorgement évident des structures médicales. Marine fait face à de nombreuses pathologies, parfois nouvelles, comme des maladies tropicales ou des maladies virales hémorragiques. Elle nous a également confié sa surprise quant à la réactivité des urgences : ses demandes de scanners urgents ont toujours été pris en charge rapidement et ce malgré la saturation du service. Un constat : dialogue clair entre les urgences et les médecins généraux ce qui facilite les transactions. Autre surprise : le nombre de cabinets dans lesquels les médecins exercent seuls. Contrairement à la métropole, où les cabinets sont souvent pluridisciplinaires, il est courant en Guadeloupe de voir des médecins généralistes exerçant seuls. Cadre idyllique et soins médicaux de qualité, seules les différences d’ordre culturel ont parfois pu troubler la jeune femme. Après 11 mois en ville, Marine a préféré changer pour travailler en clinique. Elle s’y sent plus à l’aise et la patientèle lui convient mieux que celle des cabinets avec laquelle elle s’est parfois sentie dépassée. En effet, le manque d’accès aux soins pousse parfois la patientèle à venir sans rendez-vous ou à presser les médecins pour être pris plus rapidement. Son séjour, qui ne devait durer que 6 mois, s’est finalement rallongé pour durer un an et demi. Elle n’exclut pas d’y repartir à nouveau. : En effet, forte de son adaptation quant aux différences qu’elle a pu rencontrer avec la vie en métropole, Marine a apprécié découvrir un environnement magnifique où le travail en clinique lui a énormément plu. Son expérience en quelques mots : Richesse culturelle, cadre de vie au top, qualité des soins *À la demande de la personne interviewée, son prénom a été modifié afin de garder son anonymat.
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