L’étude Impower 133, réalisée en double aveugle contre placebo chez 403 patients, a montré que l’addition en première ligne d’atézolizumab, un anti-PDL1, à une chimiothérapie par carboplatine et étoposide améliore significativement la survie sans progression (5,2 mois contre 4,3 mois) ainsi que la survie globale (12,3 mois contre 10,3 mois sous placebo, p = 0,07) (1). Un autre essai de phase 3 ouvert, Caspian, ayant pris en compte 537 patients, a décrit un bénéfice clinique équivalent avec du durvalumab, un anti-PDL1, éventuellement associé à du trémélimumab, un anti CTLA-4, en première ligne de traitement et en complément d’une chimiothérapie à base de platine-étoposide (survie globale de 13,0 mois contre 10,3 mois, p = 0,005) (2). L’atézolizumab possède, depuis mai 2019, une ATU de cohorte dans cette indication. En septembre 2019, il a aussi reçu une AMM européenne. Les discussions prévues avec la Commission de transparence laissent espérer une proposition de prix au deuxième semestre 2020. L’immunothérapie pourrait, par ailleurs, être utile dans le redoutable mésothéliome pleural. Après de petits essais de phase 1 et 2, une étude de phase 2 entreprise en ouvert dans 21 hôpitaux français (IFCT-1501 MAPS2) chez 125 patients a suggéré que l’administration du nivolumab, et surtout de cet anti-PD1 combiné à un anti-CTLA4, l’ipilimumab, aurait une activité clinique intéressante dans cette tumeur (taux de contrôle tumoral de respectivement 40 % et 52 % à 12 semaines en 2e ligne après chimiothérapie par pémétrexed et cisplatine ou carboplatine, alors que ce pourcentage est en général inférieur à 30 %) (3).
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