Cancer pulmonaire : Moovcare, un logiciel qui prolonge la vie des patients

27/06/2019 Par Alexis Dussol
Cancérologie
Grande première en France, un logiciel de télésurveillance médicale sera accessible au remboursement et mis à la disposition des patients d’ici la fin de l’année. Il s’agit de Moovcare Poumon, conçu par le Dr Fabrice Denis, oncologue au centre Jean-Bernard au Mans.

Commercialisé par Sivan Innovation, une Spin-off de la société Sephira, acteur majeur des technologies de santé en France, Moovcare Poumon est un logiciel de type web-application destiné à la télésurveillance médicale des rechutes et complications chez les patients atteints d’un cancer du poumon non progressif. Chaque semaine, Moovcare envoie au patient un email qui lui permet d’accéder directement à un questionnaire à remplir sur ordinateur, téléphone mobile ou tablette. Après avoir analysé les réponses, un algorithme génère automatiquement des alertes si un risque de récidive ou de complications est détecté. Ces alertes sont ensuite transmises au médecin spécialiste référent du patient qui décide de la conduite à tenir. Allez chercher le patient chez lui Les recommandations actuelles sur le suivi des cancers broncho-pulmonaires en rémission complète préconisent un examen clinique tous les 6 mois par l’oncologue et tous les 3 mois par le médecin traitant ainsi qu’un scanner thoracique tous les 6 mois, les 1ére et 2éme année (le délai passant à 1 an à partir de la deuxième année). En complément de ces guidelines, Moovcare va permettre, selon le Dr Fabrice Denis, « d’aller chercher le patient à son domicile dès les premiers symptômes sans attendre qu’il vienne à son rendez-vous ». Les études cliniques ont démontré un réel bénéfice de cette télésurveillance puisque les utilisateurs de Moovcare vivent en moyenne 7,6 mois de plus que les patients bénéficiant d'un suivi classique. Des résultats applaudis au congrès de l’American association of clinical oncology (Asco) 2016 qui ont valu une Amélioration du service attendu (ASA) de niveau III de la Haute Autorité de Santé (HAS) et une inscription sur la liste des Produits et Prestations prévue à l’article L.165-1 du code de la sécurité sociale, en un temps record. « L’acceptabilité des patients est un des points forts de cet outil », souligne le Pr Alain Livartowski, responsable des projets de e-santé de l’Institut Curie, un des utilisateurs de l’application. L’application va aussi être testée dans le cancer du sein. Une belle success story qui n’en est probablement qu’à ses débuts.

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