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Coqueluche : la HAS recommande de renforcer la vaccination de cocooning

Du fait de la recrudescence de la coqueluche en France, comme en Europe, les autorités sanitaires françaises recommandent de renforcer la vaccination autour des nourrissons. Ainsi, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise un rappel vaccinal pour toute personne en contact rapproché avec des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, dont la dernière injection remonterait à plus de 5 ans.

23/07/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Vaccination Coqueluche Infectiologie
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Le contexte actuel est, en effet, "exceptionnel", souligne la HAS. L’épidémie est à l’origine de 17 décès, dont 12 chez des nourrissons de 2 mois et moins, ce qui est déjà supérieur à ce qui était observé en 2017, année du dernier pic épidémique.

L’objectif est donc de protéger ces nourrissons, qui sont encore trop jeunes pour être vaccinés eux-mêmes (injections à 2, 4 et 11 mois).

Ce rappel, qui s’inscrit donc dans une stratégie dite de « cocooning », doit être réalisé non seulement chez les professionnels de santé et de la petite enfance, mais aussi chez toutes les personnes de l'entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents, …) et autres personnes proches, sauf si la mère a été vaccinée pendant la grossesse au moins un mois avant l'accouchement. "Des études suggèrent en effet que l’efficacité vaccinale s’estomperait rapidement à compter de 5 ans après la dernière dose", explique la HAS.

Cette dose de rappel peut être administrée via les vaccins combinés, Boostrixtetra et Repevax, avec un délai minimal de 1 mois en cas de rappel préalable par un DTPolio sans valence coquelucheuse.

La HAS précise, en outre, que "cette recommandation s’inscrit en réponse à la saisine du ministère chargé de la Santé dans le contexte actuel de forte résurgence de la coqueluche en France et ne constitue pas une recommandation visant à modifier le calendrier vaccinal habituel", pour le moment en tout cas.

L’autorité sanitaire insiste aussi sur la vaccination des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse (et au plus tard un mois avant l’accouchement), qui est insuffisamment pratiquée. C’est "la mesure la plus efficace pour protéger le nourrisson dès la naissance grâce au transfert transplacentaire des anticorps maternels". Et si la vaccination de la mère ne peut être réalisée pendant la grossesse, elle doit être faite avant la sortie de la maternité.

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

Jean-Marc Juvanon

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