Diabète de type 1 : Consensus en faveur de la mesure continue du glucose
[Congrès EASD 2019] Plusieurs études concluent à l’intérêt de la mesure continue du glucose, indépendamment de la technique d’administration de l’insuline et quel que soit l’âge des patients diabétiques. "Actuellement, la moitié des diabétiques de type 1 français pratiquent une mesure continue du glucose (MCG) avec capteur, qui est recommandée dans ce diabète", indique le Pr Charpentier. Plusieurs études viennent de confirmer son intérêt. L’étude Comisair suggère même que la mise en place d’une MCG a plus d’impact en termes de contrôle glycémique que le mode d’administration de l’insuline. Cet essai a comparé quatre stratégies thérapeutiques, pompe à insuline ou multi-injections d’insuline, avec ou sans MCG. Le suivi sur 36 mois de 51 patients sous pompe (dont 26 avec MCG) et de 43 avec des multi-injections d’insuline (dont 22 avec MCG) a en réalité conclu à un temps dans la cible glycémique similaire entre pompe et multi-injections, a indiqué le Dr Jan Soupal (Université Charles, Prague, République Tchèque). Mais, sous MCG, le contrôle glycémique était nettement amélioré avec les deux techniques d’administration de l’insuline (6,9 % à 7 % d’HbA1c sous pompe ou multi-injections avec MCG contre 7,8 à 7,9 % sous pompe ou multi-injections sans MCG, p = 0,001). Il y avait, de plus, une réduction significative du temps passé en hypoglycémie, et de la variabilité glycémique. Le Dr Soupal a souligné que "l’étude Comisair est l’étude la plus longue actuellement réalisée avec MCG". Dans cet essai, "100 % des diabétiques ont porté le capteur de MCG plus de 70 % du temps". Nette supériorité par rapport à l’autocontrôle L’étude randomisée Gold, qui a pris en compte 161 diabétiques de type 1 et comparé MCG et autocontrôle glycémique, conclut que 4 diabétiques de type 1 sur 5 traités par multi-injections tirent bénéfice d’une MCG. "En comparaison de l’autocontrôle, celle-ci a réduit après 26 semaines le taux d’HbA1c de 0,43 %, le temps quotidien en hypoglycémie de 29 minutes, et améliore la variabilité glycémique, ainsi que la satisfaction du patient et son bien-être", s’est félicitée le Dr Arndis Olafsdottir (Groupe hospitalier d’Uddevalla, Suède). Au vu de ces données, ce médecin a plaidé "pour sa réalisation chez tous les diabétiques de type 1 et non seulement ceux avec une HbA1c élevée ou effectuant de nombreux autocontrôles". La MCG peut aussi être proposée aux diabétiques de type 1 âgés, "une population de patients particulièrement exposés au risque d’hypoglycémie", a rapporté le Dr Kellee Miller (Jaeb Center for Health Research, Tampa, États-Unis) au vu d’une étude entreprise durant 6 mois chez 203 diabétiques de type 1 de plus de 60 ans (âge moyen de 68 ans) sous multi-injections ou pompe. De fait, le temps passé en hypoglycémie (moins de 70 mg/dL), objectif primaire de l’essai, a été diminué de 27 minutes par jour (p < 0,001) sous MCG en comparaison d’une mesure fictive (- 37 minutes sous pompe, p < 0,001 ; - 23 minutes sous multi-injections, p = 0,004). Le temps en hyperglycémie a aussi été significativement amélioré de même que le taux d’Hb1A1c. Aucun effet secondaire n’a été noté sous MCG et à 6 mois, celle-ci continuait d’être pratiquée quotidiennement par 8 patients sur 10.
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