Les patients diabétiques de type 2 ou de type 1 ont un risque supérieur d’ostéoporose avec un risque supérieur de fracture vertébrale. Cependant, la pathophysiologie des modifications osseuses associées pourrait être différente en cas de diabète de type 1 ou de diabète de type 2. Afin d’analyser les effets de la metformine sur le risque d’ostéoporose et de fracture vertébrale, 14 611 patients diabétiques de type 2 traités par de la metformine ont été appariés, dans une base de données d’assurance de santé nationale à Taiwan, à 14 611 patients diabétiques de type 2 n’en ayant jamais consommé. Tous les patients avaient un diabète de type 2 apparu entre 1999 et 2005, n’avaient pas d’ostéoporose ou de fracture au début du suivi en janvier 2006, et ont été suivis jusqu’au 31 décembre 2011. L’ostéoporose ou des fractures vertébrales ont été mises en évidence chez 1 757 patients diabétiques de type 2 qui n’avaient jamais utilisé la metformine (suivi médian = 5 ans) et chez 1 143 patients qui avaient utilisé de la metformine (suivi médian = 5.3 ans). Les taux d’incidence étaient de 2 870 pour 100 000 personnes/année chez les sujets qui n’avaient jamais utilisé la metformine et de 1 713 pour 100 000 personnes/année chez ceux qui en avaient utilisé. Deux-tiers des cas avaient une ostéoporose sans fracture vertébrale et le tiers restant avait des fractures vertébrales. Le hazard ratio pour l’utilisation versus la non-utilisation de metformine était de 0.592 (IC 95 % = 0.550 à 0.638). Une relation dose-réponse était observée dans les 2 sexes et une utilisation de metformine au-delà de 2 ans était associée de manière constante avec un risque inférieur. L’effet protecteur s’atténuait avec l’augmentation de l’âge mais restait significatif chez les patients de plus de 80 ans. Dans les analyses de sensibilité, la metformine réduisait de manière significative le risque d’ostéoporose et de fractures vertébrales de 30 à 40 %. En revanche, il n’y avait pas d’association pour les autres antidiabétiques mais des interactions significatives entre la metformine et l’insuline, les sulfamides hypoglycémiants et la pioglitazone. Les auteurs concluent donc que l’utilisation de metformine est associée à une réduction du risque d’ostéoporose et de fracture vertébrale.
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