Traitement des fibromes utérins par Hifu : pas assez de données pour un avis favorable de la HAS
Les fibromes utérins sont des tumeurs extrêmement fréquentes chez la femme en âge de procréer, puisqu’elles concerneraient 20 à 50% des femmes de plus de 30 ans. Avec des conséquences très variées selon la taille et la localisation des fibromes, et des symptômes généralement représentés par des méno-métrorragies, et des douleurs.
En plus des traitements médicamenteux ou chirurgicaux classiques, il existe depuis quelques années une autre option mini invasive et conservatrice de l’utérus : le traitement par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU). Elle consiste en l’envoi d’ultrasons par une sonde, qui détruisent la tumeur par énergie thermique. La sonde est extracorporelle, et guidée par échographie ou IRM. Cependant, cette technique n’est pas encore recommandée ni prise en charge en France. La Haute Autorité de santé (HAS) a donc réalisé une évaluation du traitement des fibromes utérins par Hifu.
Elle conclut que, malgré ses « avantages théoriques nombreux » (caractère mini invasif, attentes des patientes et des professionnels, retour encourageant sur la méthode guidée par IRM), les données sont actuellement insuffisantes pour se prononcer sur l’utilité de cette technique : « la balance bénéfice risque de chacune des deux modalités de guidage de l’Hifu comparativement à chacun des deux traitements conventionnels [myomectomie, embolisation des artères utérines] n’est pas évaluable à ce jour ». Il existe, en particulier, trop peu de données concernant la définition des conditions de réalisation et l’évaluation de l’impact organisationnel. Ainsi, « les données de la littérature sont insuffisantes (peu nombreuses et non applicables au contexte français) et les avis d’experts limités par le manque de pratique en France » détaille la HAS.
L’autorité sanitaire encourage donc la mise en place de nouveaux essais contrôlés randomisés.
Références :
Haute Autorité de Santé (24 juillet)
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