Un organe mystère, l’interstitium, jouerait un rôle dans la propagation tumorale. Grâce à un mini-microscope conçu par une entreprise française, une équipe de chercheurs américains vient de découvrir une structure de l'anatomie humaine passée jusque-là inaperçue, qui pourrait jouer un rôle dans la propagation des cancers.
Dans une étude publiée par la revue Scientific Reports, des chercheurs américains relatent la découverte de ce qu'ils considèrent comme un possible nouvel organe, l'interstitium. Si d'autres scientifiques contestent le terme "organe", qu'ils jugent exagéré, cette découverte pourrait avoir des implications pour une meilleure connaissance du cancer. L'interstitium est un vaste réseau de tissus présent sous la peau, le long de certains organes (poumons, systèmes digestif et urinaire...) ou autour des artères et des veines. On croyait jusque-là que ces tissus étaient compacts. Au cours de ces travaux réalisés avec une technique mise au point par l'entreprise française Mauna Kea Technologies, l’endomicroscopie confocale réalisée avec une microcaméra, les chercheurs américains ont découvert que le tissu de l’interstitium s’avère être en réalité un espace ouvert, rempli de fluide, soutenu par un treillis constitué de faisceaux épais de collagène. Ces faisceaux de collagène sont doublés du côté ne faisant pas face au fluide par une couche de cellules plates. Les chercheurs observent enfin des structures similaires dans le tissu entourant la peau, le tube digestif, la vessie, les voies respiratoires et les vaisseaux sanguins. La découverte réside donc dans cette structure « en forme de filet » entourant les espaces remplis de liquide. Le liquide situé à l'intérieur de cette structure semble s'écouler dans le système lymphatique. Par ailleurs, les chercheurs observent la présence de cellules cancéreuses dans certains de ces tissus et émettent l’hypothèse que les espaces remplis de liquide de l'interstitium pourraient être l'une des voies par lesquelles les cellules cancéreuses se propagent et cela jusqu’aux ganglions lymphatiques. Ces travaux apportent une nouvelle compréhension de l'anatomie du tissu situé entre les organes et les vaisseaux, avec des espaces interstitiels remplis de liquide. Ces espaces pourraient être comprimés ou étirés, et agiraient donc de manière physiologique « comme une sorte d’amortisseur ». Ils pourraient également jouer un rôle dans l'accumulation de l'excès de liquide dans les tissus (œdème).
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