Unicancer lance une plateforme de contributions en vue de la présidentielle
"En lançant notre plateforme de consultation, nous souhaitons confronter et recueillir les propositions de nos concitoyens, afin de porter, lors de l'élection présidentielle, des objectifs communs permettant de construire le futur de la lutte contre le cancer", explique ainsi le Pr Jean-Yves Blay, président d’Unicancer. Ce dernier a souligné que la cancérologie fait face à des enjeux majeurs, tels que la démographie médicale, la pérennisation des CLCC, l’accompagnement et la participation des patients à la prise en charge, et l’adaptabilité du système de santé. Ainsi, le vieillissement de la population entraine une augmentation de l’incidence des tumeurs malignes, qui, couplée à l’essor des thérapies de précision, entraine un besoin majeur en professionnels de santé spécialisés. La mortalité poursuit sa baisse, mais les cancers apparaissent de plus en plus complexes, avec parfois des soins qui ne peuvent être réalisés que dans un petit nombre de sites. La prévention et le dépistage nécessitent aussi d’être renforcés, de même que la recherche et l’innovation.
La plateforme est ouverte aux contributions - et aux commentaires - jusqu’à la fin du mois de février. "Notre plateforme aborde l’ensemble des dimensions au cœur du quotidien des CLCC et de leur écosystème, détaille Sophie Beaupère, déléguée générale d’Unicancer. En plus de formuler des propositions concrètes partagées, cette dynamique permettra de valoriser le modèle unique des CLCC et de mettre en exergue les nombreuses innovations impulsées par nos centres au bénéfice des patients." Une cinquantaine de propositions ont déjà été déposées. Il en ressort que la lutte contre le cancer doit rester une priorité en matière santé, dans toutes ses dimensions : prévention, dépistage, parcours de soins, recherche et innovation, accessibilité d’accès aux soins et à l’innovation. Il est par ailleurs urgent de rendre les professions de santé plus attractives. La nécessité d’équité de traitement y est aussi soulignée.
Globalement, quatre grandes thématiques sont identifiées :
- Une prise en charge globale et coordonnée sur l’ensemble des territoires. Avec des propositions variées telles que : améliorer le partenariat entre établissements de santé et scolaires, rendre la vaccination contre le papillomavirus obligatoire, améliorer la qualité de vie des patients et prévenir les séquelles, soutenir les aidants, renforcer la coordination entre tous les acteurs sur le territoire, lutter contre les inéquités et les pertes de chances (HAD, accès égal de tous aux actes…);
- La cancérologie, un modèle agile de décision partagée. Les patients doivent être de plus en plus associés aux stratégies de soins. Et une politique structurée des aidants doit être mise en place ;
- Un modèle efficient des soins et de recherche. Il est nécessaire d’améliorer l’attractivité des carrières dans les centres pour garantir la pérennité des soins. Les liens entre centres et universités doivent être renforcés ;
- Une adaptation aux parcours de soins complexes, en proposant des financements innovants, et des programmes innovants type Oncolink. La recherche et l’innovation doivent être développée au service des patients.
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